Les relations entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Joe Biden sont depuis quelques mois non seulement mauvaises mais franchement exécrables. Les deux hommes ne ratent en effet aucune occasion pour dire tout le bien qu’ils pensent l’un de l’autre.

Dès la premiere rencontre entre les deux présidents, il a paru assez clair que leur relation allait être ni cordiale ni simple. C’était la rencontre de deux tempéraments totalement opposés que rien ne peut réunir, même pour douze minutes chrono en main. C’est la raison pour laquelle Zelensky a laissé transparaître sa frustration (selon la BBC, mais c’était plutôt une manifestation de colère) lors de ses déclarations finales à l’issue de sa visite à Washington. Le clou fut sans conteste sa vision de l’OTAN comme d’une relique du passé, inadaptée au monde moderne. Zelensky ira jusqu’à prédire le démantèlement de l’OTAN après la sortie de l’Allemagne et de la France qu’il croit comme inéluctable. Bref, quand il est en colère, Zelensky devient un soviétique du temps où Khrouchtchev tapait de la chaussure sur la table à l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies. Pour sa part, Joe Biden, cacique parmi les caciques du marais politique US mais fin matois, du moins dans sa jeunesse, et prenant de haut le manant venu de Krivy Rih, ne voulait tout de même pas paraître comme étant manipulé par un simple second couteau ou un vassal utile dans le contexte présent jusqu’à son expiration. C’était mal connaître la mentalité ukrainienne, une méconnaissance d’ailleurs partagée par les stratéges du Pentagone et même ceux qui côtoient les responsables militaires ukrainiens. Biden se targue même d’être plus anciennement impliqué dans la politique ukrainienne que le nouveau venu de Zelensky. Inutile d’imaginer ce que pense ce dernier de Biden. Il le prend pour un vieux sénile dépassé et ringard avec qui rien de constructif ne peut être réalisé face à un Poutine à la contenance normale à la surface mais furax à l’intérieur.

D’après des indications fiables, c’est Biden qui a commencé à proférer en privé des termes orduriers à l’égard de Zelensky et ce dernier ne se prive plus de l’insulter copieusement en privé et même dans des réunions où assistent des représentants des services spéciaux US et britanniques, d’autant plus que la langue ukrainienne est bien plus riche en termes fleuris et en nom d’oiseaux que l’Anglais américain.

La position de Volodymyr Zelensky est loin d’être commode quel que soit l’angle de vue dans lequel il pourrait se placer. S’il ne fait pas trop confiance à Washington (il préfère nettement les Britanniques), il sait qu’il n’est pas à l’abri d’un accident ou d’un assassinat. Il sait surtout qu’il peut être renversé à tout moment par des commandants des forces armées très furieux de la tournure dramatique qu’a pris la situation politique et militaire du pays. Mais c’est loin d’être la seule raison et il existe au moins dix mille autres raisons émanant aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, des amis ou des ennemis, des alliés derrière son dos ou du Russe en face. Pour parer à ce danger mortel, une sorte de Task force prétorienne composée d’éléments des forces spéciales des États-Unis, de Grande-Bretagne, de Pologne et d’autres pays travaille d’arrache-pied avec le SBU (service de renseignement ukrainien, totalement hors brides) pour identifier les cellules dormantes et les neutraliser sous divers prétextes.


Seul problème : Zelensky ne fait aucunement confiance aux Américains et aux Polonais et il ne le cache plus. Il le crie presque sur les toits. Il se sent comme un prisonnier piégé à jouer un rôle extrême sous peine de disparaître sous le rouleau compresseur d’une situation totalement hors de contrôle de l’ensemble des acteurs. Ce n’est plus une fuite en avant mais le décors du monde qui fuit en accélérant. Impossible de rester normal, éveillé ou non dans de telles conditions. Quel destin particulier pour cet ancien comédien coincé entre un Joe Biden qu’il exècre et un Vladimir Poutine qu’il déteste (mais dont il comprends mieux le langage et la mentalité). Se retrouver coincé dans une guerre entre les États-Unis et la Russie après avoir été promis à une petite carrière prometteuse au cinéma est digne de la tragicomédie grecque antique.

“Je t’aime…Moi non plus” devrait être la musique de chambre de Zelensky en attendant que le monde s’effondre pour de bon.

4 thoughts on “Biden et Zelensky: je t’aime…Moi non plus!

  1. il n’y a plus de langue de bois ou de diplomatie caché dans le parler , c’est du direct en plein façe .
    comme exemple le parlé du vlad a propos de zel ! et aussi pas si longtemps de cela le parlé de lavrov sur hister ou hitler .
    c’est cela qui fait ce constat terrible , la guerre nucléaire est bien reele dans les années .

  2. le lend-lease va contraindre les ukrainiens à rembourser. Par le Taiwan relations act est plus contraignant pour les usa.

  3. la corée du nord va vendre des armes à la russie et l’amerique dit qu’il va leurs faire payer très cher cela .

  4. Comme il m’est doux de voir se déchirer ces “alliés” et savoureux de voir s’entre-attaquer les ukros.

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