Dans le domaine assez étrange et non moins fascinant de l’esthétique de la guerre, les carcasses des véhicules blindés de combat d’infanterie Bradley M2 dans les plaines d’Ukraine semblent évoquer une histoire alternative qui aurait pu avoir lieu durant les années 1980-1985 mais qui n’a jamais eu lieu: une guerre sur le sol européen entre les États-Unis d’Amérique et l’ex-Union Soviétique.
Uchronie mise de côté, le Bradley M2A2, un véhicule d’un poids de 25 tonnes, semble très mal adapté à des conditions de combat où prédominent l’artillerie, l’arme de premier choix dans cet épouvantable conflit ukrainien. C’est le cas de tous les autres véhicules blindés actuellement opérationnels. À l’artillerie s’ajoute les missiles antichar, une menace redoutable.
En l’absence d’un CAS (Close Air Support) ou soutien aérien au sol et de supériorité aérienne, la durée de vie d’un véhicule blindé de combat d’infanterie ne dépasse guère quelques minutes dans l’offensive.




Il est assez étonnant de constater la persistance de ce que l’on pourrait qualifier de pensée magique résiduelle chez certains officiers ukrainiens qui croient que la simple utilisation d’un système d’arme non soviétique confère systématiquement à l’utilisateur une sorte d’invincibilité. C’est même une sorte d’auto-catharsis rappelant les amulettes d’invincibilité que portaient les redoutables guerriers du Mahdi partant bravement à l’assaut des mitrailleuses Maxim des forces britanniques de Kitchener au Soudan à la fin du 19e siècle.
En réalité, les WunderWaffen ou armes miracles n’existent plus depuis la Seconde guerre mondiale. Le retour à la terrible guerre des tranchées au 21e siècle est une dure leçon de réalisme pour l’ensemble des protagonistes d’un conflit consommant des dizaines de milliers de tonnes de métal par mois.
9 thoughts on “Les WunderWaffen n’existent plus…”
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C’est la guerre il est normal que du matériel soit détruit en assez grande quantité . On ( une partie du renseignement militaire ) fait le décompte chaque semaine des pertes en matériels des deux cotés en utilisant uniquement ce qui est documenté donc fiable 100% comme source .
C’est normal qu’on éliminé 26.000 des 40.000 formés par les occidentaux depuis plus de six mois?????
Avec 30% des équipements détruits en un mois d’offensive et 100% des léopards (16).
L’otan couleur,il faut avoir l’honnêteté de l’avouer.
C’est logique.
”un conflit consommant des dizaines de milliers de tonnes de métal par mois.”
La victoire réside dans la capacité industrielle, la logistique et les armes statégique. Domaines ou les russes jouissent d’une supériorité décisive sur l’Occident dans son ensemble. C’est une évidence depuis le 1er jour.
Je ne pense pas que l’industrie russe soit meilleure que les autres. Il y a un déclin industriel généralisé du fait du manque d’implication des salariés devenus “flexibles”
humm . . . les gestionnaires d’entreprises se sont dé-simpliqués des unités de production industrielles avant que ses salariés ne soit devenus “flexibles” !
Il y a aussi l’utilisation non conforme (ex : AMX 10 RC comme char de bataille) alors qu’il a été conçu comme reconnaissance blindée et appui feu pour l’infanterie.
Le AMX 10 RC rentrera dans les annales de ce conflit comme le char de combat le moins performant et le plus vulnérable fournit à l’Ukraine. Meme la républiques bananière polonaise a fournit du meilleur matos c’est dire !
Le AMX n’est pas un char mais plutôt un véhicule blindé mais apparemment très fragile.car le titane est cher et la production mondiale de la matière de titanium qui utilisé par l’industrie pour les blindages est contrôlé par les russes et les chinois à plus de 70 ou 80%.