Le Sommet du Conseil de Coopération de Shanghaï de Samarcande, carrefour stratégique historique de la route de la Soie, a non seulement démontré l’émergence d’une Eurasie continentale s’étendant du Pacifique jusqu’aux confins de la Pologne rejetant plus ou moins toute forme d’hégémonie des puissances océaniques mais que le président russe Vladimir Poutine est loin d’être isolé comme l’a voulu la faction de l’État profond ayant pris le pouvoir à Washington.

Un monde nouveau s’est démarqué à Samarcande: le président russe Vladimir Poutine est entouré des Chefs d’États de près de la moitié de l’humanité. À noter la proximité du président turc Tayep Reçep Erdogan avec son homologue azéri Ilham Aliev, la présence du président iranien Raissi dont la pays a intégré le Conseil, celui du président biélorusse Loukachenko, le Premier ministre pakistanais, les présidents de l’Ouzbékistan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Kazakhstan, de la Mongolie et le Premier ministre indien.

Ce bloc eurasien, lequel est loin d’être soudé comme a montré la résurgence chronique des conflits frontaliers (Tadjikistan-Kirghizistan, Chine-Inde) , ressemble à celui de l’Empire mongol lors de sa phase d’extention maximale. Il rassemble près de la moitié de l’humanité, d’immenses ressources énergétiques et minières et un pourcentage très élevé de la terre ferme sur la planète. Il converge dans son refus d’un monde unipolaire qui a lamentablement échoué et appelle à l’émergence d’un monde multipolaire et multilatéral loin de toute mentalité hégémonique ou totalitariste.

Cette approche peut être naïve et pour le moins réductrice tant la réalité est bien plus complexe. Cette réalité enseigne pourtant à des élites de pays aux intérêts fort divergents qu’ils ont plus intérêt à s’unir contre ce qu’ils perçoivent comme une fuite en avant suicidaire des puissances océaniques et les coteries financières qui se cachent derrière ces puissances hégémoniques. Le combat est avant tout économique et l’enjeu principal est la mise à mort d’un système économique mondial à bout de souffle basé sur une immense fraude et une spéculation sans limites. Au-delà des déclarations d’intention, l’enjeu de la guerre mondiale hybride en cours est la dé-dollarisation de l’économie mondiale et la fin du monopole exclusif du cyberespace par une seule puissance.

Le dirigeant chinois Xi Jinping a appelé à faire face aux révolutions colorées et autres formes de guerre hybride visant des gouvernements de pays classés comme hostiles par la paranoïa des puissances océaniques. Pour les Chinois, comme spécifié par un éditorial édifiant à ce propos du Global Times, l’Occident collectif est incapable de percevoir le monde au delà de son prisme paranoïaque et compétitif. Tout y est perçu comme rivalité, compétition et guerre et donc comme une menace à adresser et traiter par la guerre et l’affrontement. Pour Vladimir Poutine, les élites de l’Occident collectif sont tellement engluées dans une mentalité et même une philosophie coloniale qu’elles sont incapables de voir le monde tel qu’il est et continuent à vivre dans un mythe fallacieux et artificiel. Pour le président russe, ces élites se sont habituées à vivre au dépens d’autrui et ne peuvent imaginer un monde pouvant fonctionner autrement.

La guerre en Europe orientale importe peu dans cette grande stratégie. Il s’agit d’un front parmi tant d’autres, ouvert suite à l’expansion inexorable de l’OTAN vers l’est en Eurasie. Paradoxalement même le dirigeant d’un pays clé de cette alliance militaire offensive qu’est la Turquie a compris les enjeux réels et joue des coudes pour se faire une “place au soleil” selon l’expression d’un ex-Premier ministre israélien assassiné.

Le conflit en Ukraine n’est qu’un seul parmi une dizaine en cours de préparation. La géopolitique de l’Ukraine est terriblement complexe et compliquée d’un point de vue historique. C’est un territoire artificiel qui a joué un rôle hautement déstabilisateur dans l’histoire de la Russie tsariste et la Pologne puis dans celle de l’ex-URSS jusqu’à son démantèlement. L’idée de création d’une anti-Russie dans ce territoire fort riche ne date pas d’aujourd’hui mais remonte aux années 50. La guerre en Ukraine aurait pu être évitée sans interférence étrangère mais sa transformation en pion sacrificiel de la guerre mondiale hybride pour abattre la Russie, objectif secondaire, afin de préparer le terrain à une confrontation finale avec la Chine, objectif prioritaire, a créé une situation dans laquelle il y a très peu d’options de sortie de crise sans altération significative des cartes géopolitiques. L’implantation en masse de toutes les armées privées du monde dans ce pays confirme la régression du concept des armées régulières nationales et la montée en puissance des mercenaires. Les armées nationales sont de facto de plus en plus inadaptées aux nouvelles formes de conflit impliquant un usage croissant de ce que l’on pourrait appeler la guérilla mécanotronique (drones kamikazes, drones terrestres, mines intelligentes et drones d’attaque).

C’est une nouvelle évolution semblable à celle ayant succédé à l’invention des armes à feu et à la prédominance des gens à pied (l’infanterie) sur les gens à cheval (cavalerie) dès le XVIème siècle dans un monde où l’hégémonie d’un empire déclinant qui se traduit par la ruine de son système politique basé sur le simulacre et la répression de plus en plus flagrante des libertés se heurte à celle de puissances émergentes aux intérêts divergents mais que l’agressivité de l’hegemon a mis en alerte. La mondialisation n’était en fin de compte qu’une ruse de guerre cachant une nouvelle féodalité avec nouveaux seigneurs, suzerains et une multitude de serfs et autres lansquenets corvéables à merci dans un système économique basé sur des monnaies fiduciaires manipulées et produites à volonté par les puissants. Cette globalisation était en fait une occidentalisation du monde et il est tout à fait significatif qu’elle fut utilisée comme instrument pour geler le cours de l’histoire avec le triomphe définitif de l’Empire comme l’illustre à la fois la fin de la dystopie fictive de 1984, écrit par Éric Blair, alias George Orwell, un espion du Mi-6 et “La fin de l’histoire” de Francis Fukuyama, un idéologue de la CIA. Le seul hic est que l’histoire est toujours en marche, vers le pire suivant le principe universel d’entropie, ou vers le meilleur suivant l’utopie née de l’esprit humain tentant de façonner un réel conforme à l’idée mais dont la complexité intrinsèque lui échappe depuis au moins 8000 ans.

Samarcande, le centre du monde ancien, est devenu à nouveau le centre du nouveau monde qui s’annonce. La bataille sera rude. Des pays disparaîtront de la carte et des régions entières du monde seront affectées. C’est le prix à payer pour se débarrasser d’un “système” imposé sur l’ensemble du monde pour le bénéfice d’une infime minorité qui dirige le monde en coulisse. La principale leçon de Samarcande est que les “autocrates” asiates et eurasiens ont décidé de lutter contre les marionnettistes totalitaires, bellicistes et tyranniques cachés dans l’ombre d’un théâtre factice. Le reste n’est que des notes de bas de page dans le grand livre de l’histoire du monde.


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30 thoughts on “Les leçons de Samarcande

  1. Les trous du cul sur les photos me débectent autant que ceux du G7, du G20 (auquel d’ailleurs certains participent), du FEM (même remarque), de l’Otan, de l’UE et autres ordures en bandes organisées. Ce sont tous des hommes/femmes de Pouvoir, point barre.
    Et pourquoi mettre des guillemets à régimes “autoritaires”. Autoritaires ils le sont, assumez ! En opposition avec les régimes dits démocratiques qui sont évidemment un leurre et qui d’ailleurs ont montré leur vraie nature autoritaire depuis le cirque de la grippette. Sinon, si pas “autoritaires “, comment les qualifieriez-vous ?

    1. Maîtrisez votre vocabulaire dans votre analyse politique. Tout cela est un jeu d’équilibre. La nuance sur l’autoritarisme repose sur le fait qu’il faut dénoncer l’illusion et la supercherie occidentale de la démocratie qui est une prédatrice, une spoliatrice et une destructrice des pays du Sud. Les régimes ” autoritaires” ont le mérite de protéger leurs peuples alors que les élites occidentales sont avides, cupides, perverses et maçonniques et détruisent les valeurs morales des nations qu’ils dirigent.

      1. “Les régimes ” autoritaires” ont le mérite de protéger leurs peuples”
        Le genre de connerie immonde que je n’ai plus envie de lire.

      2. Quant à la maîtrise de mon vocabulaire, les trous de cul sur la photo je leur chie à la gueule, enfonce-toi bien ça dans ta cervelle de connard.

  2. Le monde est dirigé par des prétentieux bipolaires. Il ne s’agit pas d’unipolaire et multipolaire, il s’agit de la mise à mort d’un empire par un autre empire qui utilise les mêmes méthodes de propagande et d’intimidation.

    1. À : Maplume
      Tu n’as rien compris à rien.
      Rassure toi, des comme toi vous représentez un taux très élevé.
      Allez, maintenant il est l’heure de rentrer dans ta bergerie.
      Beeeehhhhhhh beeeeehhhhhhhh
      Tu es irrécupérable.

  3. Cinq brèves communications d’intérêt et d’ordre général
    http://the-key-and-the-bridge.net/cinq-breves-communications-d-interet-et-d-ordre-general.html
    1 – Direction Générale de la Gendarmerie nationale à Issy les Moulineaux (92)
    2 – Humains transformés en microprocesseurs électroniques
    3 – Centrale nucléaire de Zaporojié Ukraine
    4 – Que des faux-amis
    5 – Samarcande
    Addenda :
    Page 530 Les orientaux de France du 1er au 21è siècle, d’Abdallah Naamann éditions Ellipses

    1. Excellent Michel, merci à vous, même si je ne suis pas d’accord sur la qualification de juifs-US. Au plaisir de vous lire à nouveau.

      1. 1- les IP ne sont représentatives que des seuls blaireaux incapables de les masquer ou de ceux souhaitant volontairement se montrer. Les miennes peuvent tout aussi bien être celles de Las-Vegas puis l’Islande ou la Corée.

        3- les prévisions de vent d’un modèle (ici GFS) ne recoupent pas nécessairement celles des autres modèles (ICON, ECMWF, …) ; en outre ce sont celles au sol (à 10m), il faudrait prendre en compte les couches supérieures disons jusqu’à 10 km ; et ne surtout pas oublier que ce ne sont que des prévisions, même si en situation anti-cycloniques elles sont généralement fiables à 3/4 jours, les émanations suivant un accident nucléaires peuvent perdurer sur une bien plus longue période.

  4. Les puissances océanique…?
    L’économie monddiale…?

    L’empire anglo-sioniste.
    Le système parasitaire occidendale,
    contrôlé par la secte des parasites juifs sionistes khazares.

    Avec l’OCS,la neige a fondu et la merde est apparu au grand jour.
    Le dollars doit être remis à sa place et toute les monnaies qui lui sont liées.
    Le milliards d’or de parasites occidentales (canada,australie,nouvelle Zélande compris) et les quelques pays qui leurs sont soumis (japan,Corée du sud),doivent dorénavant vivre de leurs propres moyen.
    Fini l’exploitation des autres peuples.
    Et leurs monnaies doit refléter leurs valeurs réelles.

  5. Contribution – OTAN en emporte le vent ou les petits soldats du mensonge

    Une contribution d’Ali Akika – Le mois de septembre a vu défiler simultanément trois événements qui alertent sur un monde qui se meure, sur un autre qui émerge et sur une organisation militaire qui tombe le masque. La Grande-Bretagne a vu, le 8 septembre 2022, la reine Elisabeth II quitter son monde où jadis le soleil ne se couchait jamais sur son empire. Un monde qui n’oublie pas que ledit empire, dont les habitants colonisés n’avaient pas droit à une toute petite place au soleil. Du reste un OTAN, où la Grande-Bretagne occupe une place au premier rang sur le champ de bataille en Ukraine pour empêcher la fin des rêves impériaux. Et le 16 septembre l’OCS (Organisation coopération de Shanghai), les briseurs de ces rêves surannés se sont réunis sur un continent, l’Asie pour dire haut et fort, ça suffit, halte à l’arrogance. Et le champ de bataille pour mettre fin à cette arrogance se trouve en Ukraine où l’OTAN a entraîné une armée et l’a équipée d’armes sophistiquées. Et comme ça ne suffisait pas, elle a pris en main le commandement pour lancer, en août-septembre, deux offensives au sud et nord-est de l’Ukraine. Avant de cerner les raisons qui ont poussé le déclenchement de ces deux offensives, il n’est pas inutile de rappeler à la fois les bobards de la désinformation et la croyance stupide de croire que la sophistication de l’armement rend caduc l’art millénaire de la guerre.

    Les petits soldats du mensonge, avec leurs bobards et vantardises, ont voulu faire croire que les cerveaux de l’OTAN ont réédité l’exploit de leurs ancêtres lors de la Seconde Guerre mondiale. Lesdits ancêtres avaient en effet piégé Hitler en lui faisant croire que les Alliés allaient débarquer au Pas-de-Calais et non pas sur les plages de Normandie. Hitler n’écouta ni les services de renseignements militaires ni ses prestigieux généraux et notamment Rommel. Erreur fatale d’Hitler ! Les cerveaux de l’OTAN ont donc, en ces mois d’août-septembre, lancé deux offensives dont l’une devait servir de leurre pour piéger les Russes. Les petits soldats du mensonge ont qualifié de leurre la première offensive, celle de Kherson pour permettre à la seconde de surprendre les Russes à Kharkov au nord-est. Un leurre par définition, c’est du faux pour faire croire à du «vrai». Les Alliés ont, en effet, lors de la Seconde Guerre mondiale, fabriqué sur la côte anglaise des camps d’entraînement et des avions en carton-pâte et des soldats s’entraînant à tirer avec des balles blanches. Bref, ce cinéma a coûté quelques milliers de dollars. En revanche, le piège de Kherson a coûté aux Ukrainiens des milliers de morts et blessés et les Russes n’ont pas pour autant été leurrés. Nous le verrons plus loin.

    Quant à l’ignorance de l’art de la guerre, nos petits soldats ont répété allégrement la propagande des Ukrainiens qui criaient à une «victoire» chèrement payée en milliers de morts et de blessés pour les besoins de la stratégie otanienne. Dans la guerre, l’impératif qui commande, c’est de préserver les troupes, acteurs décisifs pour briser l’ennemi à la fin des fins. Des morceaux de territoires peuvent être abandonnés car une armée victorieuse finit toujours par les récupérer. Et dans le cas des Russes, que de fois ils ont abandonné des territoires dans leur histoire. Ils ont laissé Napoléon prendre Moscou pour le renvoyer, bredouille et épuisé, chez lui pour se faire prisonnier par les Anglais. Durant la Première Guerre mondiale, ils ont accepté de laisser du territoire aux Allemands pour sauver leur Révolution du 17 octobre de 1917. Et, enfin, avec les Allemands de la Seconde Guerre mondiale, ils les ont attirés à Stalingrad pour les tailler en pièces et se lancer ensuite à Berlin pour hisser leur drapeau sur la Chancellerie du 3e Reich où, la veille, Hitler avais mis fin à sa vie…

    Ainsi, les tactiques utilisées lors de l’actuelle 3e phase de la guerre en Ukraine avaient pour dessein de déblayer le terrain pour mettre en branle l’objectif stratégique militaire et politique de chaque camp. Avant de cerner ledit objectif, arrêtons-nous un instant sur les effets des tactiques utilisées…

    Les Ukrainiens ont mobilisé d’énormes forces pour attaquer Kherson, capitale d’une région stratégique jouxtant la Crimée. Le champ de bataille était une steppe où ils furent sous le feu intense et continu des Russes, solidement installés en défensive et maîtres du ciel avec leur aviation. Attaque contre défense, résultat conforme à l’art de la guerre. Ce fut une boucherie pour les Ukrainiens avec un gain de territoire de deux ou trois villages frontaliers désertés par leurs populations. Pour les Russes, ils sont toujours enterrés dans leurs lignes défensives et repoussent toute incursion audacieuse sur le fleuve Dniepr.

    Sur le front de Kharkov, pour de multiples erreurs politiques et militaires que l’on connaîtra sans doute plus tard, les Russes ont été surpris et ont préféré se retirer en bon ordre pour aller défendre le Donbass et consolider le front sud face à la centrale nucléaire de Zaporojie. Les Ukrainiens ont donc facilement avancé sur un territoire sans véritable obstacle militaire. Ils ne pouvaient alors qu’exploiter politiquement le retrait (qualifié de débandade) des forces russes. Ils ont vite arrêté de crier victoire sur tous les toits car des généraux dans des médias et même le secrétaire général de l’OTAN ont appelé à ne pas crier victoire trop fort. Le président ukrainien embraya alors sur son terrain préféré, taper sur les «barbares» russes en exploitant des «charniers» d’Izioum.

    Voilà donc le décor, les tactiques et la désinformation mis sur les rails en vue d’ouvrir la voie à un objectif ambitieux mais tout aussi chimérique de son prometteur, le président ukrainien Zelensky, la reconquête de la Crimée. Enhardi et encouragé par le matériel sophistiqué de guerre et les milliards de dollars des Américains, il se mit à rêver de la Crimée. Il avait commencé à en parler après quelques attaques de dépôt d’armement en Crimée.

    La mer Noire, objectif numéro un des Américains et des Ukrainiens

    Pour les Américains et les Ukrainiens, unis comme des frères jumeaux, leur plus grande victoire serait de prendre pied sur les côtes de la mer Noire. Pour les Ukrainiens, c’est une question vitale car c’est leur seul débouché pour l’exportation par la mer Noire vers l’Asie et l’Afrique. Pour les Américains prendre la Crimée, c’est prendre Sébastopol, pièce maîtresse de la marine russe en mer Noire qui leur ouvre la Méditerranée. L’encerclement de la Russie par l’Ukraine et la Turquie, membre de l’OTAN, qui a déjà plus de 1 000 kilomètres terrestres au sud la Russie, c’est un vieux rêve américain.

    Avec pareil objectif, on comprend le pourquoi des énormes mouvements de troupes sur un théâtre de guerre de 1 500 à 2 000 km de long. Voilà pourquoi les Russes ont préféré regrouper leurs forces pour, à la fois, défendre les républiques russophones du Donbass, barrer la route du sud vers la mer Noire. Les quelques milliers de kilomètres carrés perdus autour de Kharkov comptent peu, pour l’heure, d’autant que Kharkov n’est qu’à 35 km de la frontière russe. Au regard des postures d’attaque pour l’Ukraine et défensive de la Russie et que la doctrine de guerre défensive de la Russie s’appuyant sur une artillerie et des blindés, la victoire sourira à celui qui a du temps devant lui. Et le temps, c’est l’autre facteur de l’art de la guerre…

    En tout cas, cette guerre en Ukraine, outre les paramètres cités plus haut, révèle la méthode de raisonner et des ingrédients culturels qui aident à construire un récit de la désinformation. Ledit récit des petits soldats part du postulat que le narrateur a raison par nature et l’autre n’a aucun droit de contredire sa médiocre fiction d’idéologue. Le contraire de la littérature dont le point de départ est le réel, lequel réel, travaillé par l’imaginaire du romancier avec le mot juste et à sa juste place, offre au lecteur le secret qui sommeille sous les mots dont leur modeste ambition est de s’approcher au plus de la vérité. J’avais écouté une émission où une autrice dans son essai affirmait que les gens étaient épuisés par l’information qu’on leur offre.

    Le lendemain, j’ouvre radio et médias et tous, comme un seul homme au même moment, commençaient par le massacre à Izioum. Le plus drôle ou navrant, la radio, qui avait la veille parlé de la lassitude des gens, était aux avant-postes de cette propagande obscène qui mettait déjà en scène le procès de Poutine devant le Tribunal international. Mais leur mémoire, à la fois trouée et murée, ne pouvait pas leur rappeler les millions de Vietnamiens, Irakiens, Syriens, Libyens gazés, déchiquetés. Un jour, on saura la nature de la maladie qui a fait des trous dans leur mémoire (1).

    A. A.

    P.-S. : Le titre est une référence au célèbre roman et film Autant en emporte le vent d’une Amérique de la guerre de sécession traversée par le racisme, l’esclavagisme d’une société agricole et rurale, ébranlée par une industrialisation naissante qui redistribue le pouvoir entre les classes sociales.

    1- Pour être juste, il faut signaler qu’il y a des pointures intellectuelles qui alimentent par leurs écrits les armes et arguments qui aident les gens. Ça se voit dans leurs posts des réseaux sociaux où la colère n’empêche pas la rigueur des propos.

    1. “Un jour, on saura la nature de la maladie qui a fait des trous dans leur mémoire” pas la peine d’attendre ; on le sait déjà: leur nature prédatrice ; leur nature de brigands éhontés qui s’imaginent que parce qu’ils se sont couverts de dorures, d’étoffes couteuses et soyeuses, de manières sophistiquées, de langage savant, ils ont cessés d’être de sinistres brigands qui pillent le monde depuis au moins quinze siècles ; ils s’imaginent que leur magot démesuré leur a apporté la noblesse d’âme.
      rien qu’ à voir les funérailles de la vieille mamie sans âme on se rend compte de la noblesse de la candide Erendira ; car Erendira est une énorme partie du reste du monde ; tous ceux qui croupissent dans la misère, le manque d’éducation et d’accès au minimum de confort – soins médicaux, l’eau courante etc. – qui procure à la personne humaine le sentiment de respect pour soi… eux tous doivent comprendre le monde ; l’ignominies de toute cette dorure et de luxe inutile – ce ramassis de canailles assemblé à l’Abay de Westminster

    2. Les puissances océanique…?
      L’économie monddiale…?

      L’empire anglo-sioniste.
      Le système parasitaire occidendale,
      contrôlé par la secte des parasites juifs sionistes khazares.

      Avec l’OCS,la neige a fondu et la merde est apparu au grand jour.
      Le dollars doit être remis à sa place et toute les monnaies qui lui sont liées.
      Le milliards d’or de parasites occidentales (canada,australie,nouvelle Zélande compris) et les quelques pays qui leurs sont soumis (japan,Corée du sud),doivent dorénavant vivre de leurs propres moyen.
      Fini l’exploitation des autres peuples.
      Et leurs monnaies doit refléter leurs valeurs réelles.

  6. humm . . . l’ancien monde dont vous faites mention est sans aucun doute l’occident .
    certes il est actuellement en plein bouleversement mais il a su tant de fois se renouveler pour s’adapter a de nouvelles donne du monde que je doute qu’il soit définitivement fini .
    cette structure qui contraint l’occident, le club de Davos, est en tel contradiction avec sa nature profonde que le moindre choc interne ou externe le désagrégera inexorablement !
    l’occident n’est pas mort loin s’en faut et il aura d’ici un ou deux ans repris sa place au cœur des nations !

    1. Roc<
      Jamais l’Occident retrouvera sa place au cœur des nations, trop prétentieux, et orgueilleux pour ça !!
      L’Occident se prend et se considère être le cœur des nations.
      L’Occident se répète à dire; c’est moi ou le déluge.
      Comment accepteraient-ils d’être la 5ème roues de la Carrosse.
      L’Occident se considère aujourd’hui comme seule nation qui mérite de continuer à exister.
      Et donc toutes les autres nations ne l’entendent pas de cette oreille.

    2. Personne ne veut la fin de l’Occident Roc, et je n’ai aucune crainte pour lui ; mais il faut qu’il se réinvente ; que des gens comme toi balayent ces canailles criminelles qui vous représentent à travers le monde ; car l’Occident tel que tu l’incarnes ou Oliv ou la jeunesse qu’il m’est arrivé de voir défiler lors des manifestations dans les rues parisiennes… cet Ocident-là n’aura aucun mal à fraterniser avec le reste du monde ; et à garder son rang d’un des poles stratégiques de l’économie, politique, éducation etc. mondiales ; cet Ocident-là sera accepté,admiré par tous ; et il est nécessaire au reste du monde

      1. Nous sommes en pleine décadence non seulement économique mais surtout morale et psychologique. Il n’y a même plus d’Education sauf pour l’élite dans des écoles privées. Ces troupeaux d’imbéciles, que tu observeras en voyageant n’importe où en Occident, hallucinés par leurs smartphones et leurs réseaux sociaux… pathes, ne peuvent mener qu’à un futur aussi médiocre que le fut le cirque Covid (que Pepe Escobar partagé par Oliv ou la Chine évoquée par Dakar continuent à entretenir – il est vrai que je ne me fais pas non plus beaucoup d’illusions sur le bloc hors-occident).

    1. tous tes points sont formidables sauf le N°4 ; ils refont le scénario déja joué à deux reprises (1914, 1939) pourvu que leurs gros culs de 200Kg puissent rouler tranquilles et se gaver de tout l’or du monde, rien ne les dérange ; et surtout pas la destruction du continent européen

  7. Ensemble l’OCS, le MNA, la Ligue Arabe, l’Union Africaine et l’OESudAméricains, voire l’UE et/ou le Conseil de l’Europe devraient proclamer à New-York cette semaine l’abolition de la Charte de San-Francisco régissant depuis 1945 l’Organisation des Nations Unies, pour commencer à construire sous l’égide de l’AG des Nations Unies de nouvelles règles de règlement des conflits et de retour à la paix, sans l’exorbitant pouvoir de veto qui assure aux 5 leur impunité en cas de crime d’agression, dont ont usé et abusé au moins déjà 4, USA, UK, France et Russie. San-Francisco delenda est !

  8. comme Staline , poutine est fatigué, de servir de marionnette…

    à part l’Ukraine, quel sont les pays qui peuvent disparaitre st 51?

    1. La prédominance de l’infanterie sur la cavalerie n’a pas attendu le seizième siècle pour être évidente, elle avait déjà explosé en 1346 à Crécy, ouverture de la guerre de cent ans, où les archers anglais mirent en déroute la chevalerie française deux fois plus nombreuse. Et ce cas de figure se répéta maintes fois dans ce conflit jusqu’à la bataille de Castillon un siècle après Crécy, qui fut la première victoire de l’artillerie lourde et fit définitivement (?) reine l’infanterie, puisque même les immenses moyens mécaniques modernes n’arrivent pas à se passer du rôle essentiel du fantassin.
      Auparavant la cavalerie lourde des goths s’était imposée face aux légions de fantassins, lesquelles avaient fait la supériorité romaine pendant six siècles, à la bataille d’Andrinople en 378, et elle régna sur les champs de bataille en occident jusqu’à la guerre de cent ans justement.
      Affaire de stratégie dans laquelle les considérations strictement militaires ne rentrent pas seulement en ligne de compte. Vous semblez ainsi oublier que la naissance des nations depuis la guerre de cent ans jusqu’à leur première grande consécration au traité de Westphalie en 1648 (puisque celui-ci leur Donna les moyens de mettre fin aux guerres de religion contre la volonté du pape) s’accompagna paradoxalement de la prééminence du mercenariat dans les armées en campagne du temps.
      Il y eut en fait une dialectique entre ces armées de mercenaires et les pouvoirs centraux qui les payaient et se trouvaient en même temps renforcés par leur action… Jusqu’à ce que ces pouvoirs, devenus nos états modernes, les abolissent purement et simplement après les avoir tolérés.
      Je crois qu’un phénomène comparable se produit aujourd’hui parce que l’émergence du monde multipolaire et ses puissances militaires nouvelles et redoutables rendent caduques autant les anciennes guerres coloniales que les conflits de grand papa entre les anciennes puissances occidentales (l’Amérique n’a plus besoin apparemment de bombarder Cherbourg et Cologne pour détruire l’Europe).
      Les nouvelles puissances de leur côté ne sont pas encore assez consolidées politiquement pour risquer une levée en masse de leur population et surtout elles ont les moyens pécuniers de s’en passer.
      D’où la résurgence sur le terrain de légions de mercenaires au rôle décisif… Jusqu’au prochain retournement stratégique.
      Je sais que vous guettez désespérément tous les signes qui pourraient appuyer votre thèse fondamentale, à savoir l’affaiblissement des États-nations dans le monde qui vient, mais je crains alors que la naïveté soit plutôt de votre côté.
      Merci pour votre travail en tout cas.
      La Gaule.

  9. Qu’elle soit explicitement rappelée ou implicitement comme dans cet article, la prétendue promesse de non extension de l’OTAN à l’est, exprimée lors des négociations afférentes à la réunification allemande est une invention propagandiste russe qui ne résiste pas à l’examen des faits et à la chronologie. Par vote en novembre 1990 du parlement de la RDA, la réunification a été décidée effective rétroactivement au 3 octobre 1990 (le 3 octobre est un jour férié en Allemagne) et le Pacte de Varsovie a été dissous en juillet 1991. Il aurait été insensé de prendre des engagements concernant des pays qui faisaient partie d’une autre alliance politiquement militaire à l’époque de la réunification allemande, de même que concernant des républiques (pays baltes) de l’URSS. La présence à Samarcande des ex-républiques musulmanes de l’URSS n’est pas une surprise per se. La faiblesse affichée de la Russie en Ukraine aiguise les appétits, la meilleure preuve étant que l’Azerbaïdjan sonde l’Arménie sur sa frontière alors que la Russie avait signifié son respect de l’accord de défense avec l’Arménie sdi les combats se portaient sur le territoire arménien.

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