La Turquie vise le désarmement des îles grecques de la mer Égée et s’apprête à porter cette affaire devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le commandement des forces armées turques a affirmé qu’un éventuel renforcement de la présence militaire grecque en mer Égée serait perçu comme une menace intolérable contre la sécurité et les intérêts nationaux turcs.

Abondant dans ce sens, un officiel du Ministère turc des Affaires étrangères assure que la Turquie ne permettra pas un éventuel armement des îles grecque de la mer Égée et qu’Ankara dispose de tous les arguments légaux pour porter cette affaire devant les juridictions internationales.

Selon de nombreux analystes, cette revendication turque était prévisible à la lumière de la montée en puissance de la Turquie et la projection de ses forces en Azerbaïdjan, en Irak, en Libye, en Syrie et même en Ukraine à travers le déploiement de ses fameux drones d’attaque Bayraktar TB-2, lesquels se sont particulièrement illustrés lors du conflit du Nagrony Karabagh. Les Turcs remettent en cause depuis des décennies le découpage territorial et surtout les frontières maritimes avec la Grèce et sentent non seulement qu’ils disposent de suffisamment de puissance et d’influence mais que le contexte international actuel est favorable pour “corriger” ce qu’ils estiment être une “erreur historique” héritée du chaos ayant succédé à la chute finale de l’Empire ottoman et la Première guerre mondiale.

Pays membre de l’OTAN et l’un des alliés les plus important de Washington en Eurasie, la Turquie ne cesse de réadapter sa nouvelle stratégie visant à “récupérer” ce que ces théoriciens appellent “l’aire d’influence géopolitique naturelle de l’ancien empire ottoman” à l’ombre de la contre-attaque généralisée de l’Empire américain contre ses rivaux éventuels: la Chine et la Russie mais également l’Europe.

La Grèce et la Turquie abritent des bases militaires US sur leurs territoires.

One thought on “La Turquie vise le désarmement des îles grecques de la mer Égée

  1. La frontière entre la Grèce et la Turquie provient d’une part de traité de Lausanne en 1923, d’autre part du traité de Paris en 1947. Le traité de Lausanne à été signé par la Turquie et il n’y a que les illuminés nationalistes turcs qui prétendent qu’il a une date d’échéance en 1923, ce qui ne figure pas dans le texte. Les îles du Dodecanese, administrées par la Grande-Bretagne après la 2ème guerre mondiale ont été attribuées à la Grèce, l’Italie qui les occupait avant étant considérée comme étant une des puissances de l’Axe perdant, par le traité de Paris qui indique une non militarisation de ces îles. Sur l’île la plus proche du territoire turc, il ne doit y avoir que l’équivalent d’une compagnie soit 200 hommes.. L’argumentation turque ne peut porter que sur les îles du Dodecanese et certainement pas sur les îles grecques de la mer Egée. La Turquie serait bien inspirée de se rappeler que si l’empire ottoman à demandé l’armistice en 1918, c’est parce qu’il n’était plus en mesure de défendre efficacement sa capitale Constantinople. Pour mémoire, l’effondrement du Front des Balkans est la conséquence se!on le principe des dominos d’une brillante manoeuvre d’une brigade de cavalerie française qui a capturé Uskub (Skopje), coupant les forces bulgares en 2 et ôtant toute possibilité de repli à une armée allemande (11ème de mémoire) qui n’a pas eu d’autre choix que de capituler.

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