Plus de quarante années après la Révolution islamique (1979), les dirigeants iraniens ne savent toujours pas s’il faut confier leur pays à Washington, faire confiance à une Union européenne totalement vassalisée ou continuer à scander à tue-tête des slogans creux contre le “Grand Satan” alors qu’ils négocient avec lui en coulisses et en public. C’est la raison pour laquelle l’Iran est demeuré sans partenariat stratégique stable et qu’aucune puissance ne peut lui faire confiance. La Syrie a eu le malheur de faire confiance avec Téhéran avant de s’apercevoir du double jeu des Iraniens. Un pas de dance avec la résistance et deux pas avec l’ennemi supposé. Damas a fini par expulser tous les “conseillers militaires” iraniens de son territoire en dépit de l’engagement réel de ces derniers en faveur d’une cause en laquelle ils croyaient mais que le pouvoir bicéphale à Téhéran ne croit pas du tout.

Le dénigrement puis l’assignation à résidence de l’ex-président Mahmoud Ahmadinejad, jugé un peu trop anti-impérialiste par les Bazaristes néolibéraux au pouvoir en Iran, aurait du servir de signal d’alarme à tous les pays qui ont tenté d’aider l’Iran face aux sanctions internationales ou ont cru que la République Islamique d’Iran était vraiment dans ce que l’on présentait comme l’axe de la résistance. En réalité, le pouvoir bicéphale iranien, tel Janus, travaille sur les deux tableaux et poursuit des intérêts de caste au pouvoir. Il est en rivalité avec Ryad dans le cadre d’un conflit d’influence très ancien dans l’histoire remontant aux empires Perses Akhemenides et Sassanides. Les médias ont créé le clivage entre Washington et Téhéran de toutes pièces en faisant jouer un jeu en double hélice.

Il est tout à fait étonnant de constater que des factions entières du pouvoir iranien demeurent non seulement fascinées par l’Union européenne en laquelle ils voient le Mahdi attendu ou le Sauveur providentiel mais sont prêtes à lâcher des pays qui ont tout risqué pour soutenir l’Iran pour quelques mots plaisant avec les responsables non élus de la Commission européenne que les populations d’Europe occidentale vouent aux gémonies.

La Turquie n’est nullement à plaindre. C’est un pays membre de l’Otan et même l’un des pays le plus importants de cette Alliance atlantique. Le régime turc l’assume et le revendique. Il est engagé dans une guerre tous azimuts contre la Chine et la Russie tout en faisant des affaires avec ces deux puissances qualifiées de “révisionnistes”par Washington. Ankara est surtout un très proche allié d’Israël avec lequel les échanges sont beaucoup plus importantes que ne laissent voir les statistiques officielles. La posture de la Turquie en dépit de son volte-face permanent est donc assez claire. Elle s’inscrit dans la stratégie de l’empire. Quid de l’Iran, pays proclamant militer contre les puissances de l’injustice et contre le grand et petit Satans? Avec cette posture, Téhéran ne risque pas d’aller loin. Il se fera dévorer par le loup qu’il tente d’amadouer. Les élites iraniennes le savent que trop bien. L’exemple du Shah d’Iran et comment il fut jeté en pâture par Washington est encore vivace.

Dans le domaine des relations internationales, il n’y a que des intérêts et aucune place à une quelconque utopie. La Chine est claire à ce sujet: les intérêts économiques par dessus tout. Le pouvoir iranien affirme suivre une voie qui n’est pas celle de ses actes. Il se cherche encore. Jusqu’à ce qu’une révolution colorée d’une autre nuance de vert ou une agression ne le fasse revenir à une réalité niée : on ne négocie jamais avec un prédateur dont la seule vocation est de vous détruire.

9 thoughts on “Pourquoi Téhéran se cherche encore…

  1. Un grand reset nous pend au nez jamais autant d’armes et aussi puissantes et destructrices depuis que l’homme est sur terre quoi penser ? qu’un livre saint désigne l’homme comme un simple animal mais intelligent mais alors pas tous … parler d’amour d’humanité de fraternité pour beaucoup ce sont des mots vide de sens des faibles et des forts çela ils connaissent voir la loi du talion

  2. Ce que vous affirmez concernant l’iran était valable avant l’élection du nouveau president raissi.

    Je pense et ça reste à prouver que les décideurs iraniens,khameney à leurs tête ont bien compris qu’ils perdaient leurs temps en voulant se rapprocher des Européens.pour preuve,dès l.arrivée de raissi,ils ont signé l’accord commercial avec la chine, de 400 milliards sur 20 ans,qui tergiverssait du temps de rohani.

    Et je pense qu’ils vont accélérer leur partenariat avec la russie,surtout après la visite de raissi à moscou il y a peut,et l’acceuil qui lui a été réservé par poutine.

    Malheureusement vous êtes toujours de répandre les même bêtises concernant la turquie et erdogan et le régime de l’AKP.

    Il faut avoué que le nouveau régime islamiste de l.akp dirigé par erdogan,qui a été intronisé au pouvoir par la volonté populaire et les urnes en 2002, europen’est pas responsable de l’adhésion de la turquie dans l’otan,et la politique pro-sioniste,choisis par kemal ataturk et les dirigeants laics anti-religieux qui l’ont succédé durant plus de sept décennies.

    Alors faire assumer un régime dans un régime democratique libérale,les choix de ses predecesseurs durant sept décennies est injuste et frise l.hystérie.

    Bien au contraire,erdogane et son régime mis en place depuis deux décennies,a commencé d’abords de faire sortir le pays de la situation économique désastreuse, dont le régime laic pro-sioniste est responsable.s’était la priorité des nouveaux dirigeants,en dépit de la résistance et le sabotage de l’état profond laic pro-sioniste bien implanté dans tout les rouages de l’état et l’armée et le monde economique turc,constitué depuis «sept decennies»!!!!.

    Et erdogan n’a pu se débarrasser totalement de cet état profond qui lui resister qu’en 2016,après le énième coup d’état dont il était victime le long des deux décennies passés.

    Alors,il faut avoir un peut d’honnêteté intellectuel et de bon sens,et ne pas rendre erdogane et le régime mise en place le long des deux décennies passés,responsable de tout se qui se passe en turquie.

    Bien au contraire,erdogane a pu épargner beaucoup de mauvais choix strategiques à son pays et à son peuples,contrairement aux pays europeens serviteurs inconditionnels des anglo-sionistes.

    Pour preuve,la collaboration et le respect et le partenariat commermerciale que beaucoup de pays ont avec la turquie après l’arrivée d’erdogane,et à leurs tête la russie et la chine.contrairement à ce que vous pretendez.car ces deux puissance ont bien compris l’indépendance décisionnel vis à vis de l’otan et des anglo-sioniste,qui caracterise erdogan.

    Il n’y a pas un dirigeant qui a tant rencontré poutine,que erdogan.et vous pensez que poutine a sufisament de temps libre pour perdre son temps pour effectuer autant de visites en turquie et recevoir autant de fois erdogan,si erdogan était comme macron ou holande ou Sarkozy.en depit de tout les coup fourrés,qui lui a été fait par la cia,le mi6 et le mossad,à travers l’état profond turc.

    Il faut avouer que erdogan et son partie a sa propre politique,qui est le développement de la nation turc dans son prolongement naturel,qui est le monde musulmans,contrairement à ce qui a été choisis par ataturk et tout les dirigeants laics le long des sept décennies précédent l.arrivée d’erdogan et l’AKP.comme c’est le cas de la cinquième colonne russe et beaucoup d’autre pays,qui est l’occidentalisation de leurs sociétés et le suivisme aveugle de l’occident dans tout les domaines,qui n’a mené qu’au sous développement et le chaos et la traitrise des dirigeants en place aux profit des sionistes et les détenteurs de capitaux occidentaux,la secte des parasites usuriers sionistes,juifs khazares.

  3. La constante de la politique étrangère de l’Iran est l’hostilité affichée et quelques fois outrancière (cf. Mahmoud Ahmadinejad) justifiant la raideur israélienne à l’égard de l’Iran. Dans ce domaine comme dans d’autres, un gouvernement d’abord religieux confirme l’incompatibilité avec une démarche qui doit être civile et citoyenne avant tout.

  4. Des nouvelles à propos des nouvelles mœurs de la région voisine :

    https://slaylebrity.com/images/what-did-i-just-read-what-happens-in-dubai-doesnt-quite-stay-in-dubai/

    “A Nigerian lady (NAME UNKNOWN) has told of how many Nigeria women go to Dubai to sleep with, and eat the excreta of Arab men, just to make money.
    The lady who shared the disturbing story on her Instagram page said her friend is one of such women, living big, off that kind of business.
    The Arab men are said to take dung right into the mouth of these ladies then pay them dollars exchange. So the next time you want to envy a rich Nigerian woman who just got back from Dubai, think more than twice.”

    Nos hommes politiques européens font un peu pareil.

  5. apparemment l’iran et les autres pays, sont sur le point de trouver un accord.
    il faudra bien, car il faut du pétrole en quantité et à pas cher , fasciné par l’ue ou l’allemagne plutot ?
    la question est combien de temps avant que l’iran comprenne , que ses interlocuteurs ne sont pas fiable…

    1. Certes, mais qui est fiable ? Certains plus que d’autres, certes, mais sur le long terme ?
      Exemple parmi tant d’autres, ils en sont où les templiers dans leur mission de faire tomber royauté et papauté ?

      1. ils sont devenu franc maçons, la royauté est tombé en france, et la papauté moscou s’en occupe , comprendra qui pourra…

        1. Moscou ? Et les Jésuites alors ! Peu importe. Ça tombe parce que c’est vermoulu. Quant aux templiers, ils existent encore en dehors de la FM.

          1. l’un ne va pas s’en l’autre, tout pourri un jour , la théologie de la libération n’ai pas apparu par hasard.
            pour les templiers je sait pas, mais je crois à certaines personnes dans l’ombre qui limite la casse au mieux.

Leave a Comment/Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

%d blogueurs aiment cette page :