Des navires de guerre US dont l’USS Donald Cook traversent le Bosphore pour entrer en mer noire et provoquer Moscou.

A des milliers de kilomètres plus à l’est, d’autres navires de guerre US croisent au large du détroit de Taïwan dans le but de provoquer la Chine.

A Hawaï, des bombardiers furtifs B-2 armés de missiles et des bombes thermonucléaires ainsi que des chasseurs F-22 sont en alerte.

Au Venezuela, un homme extrêmement dangereux et  issu des entrailles les plus sinistres de l’État profond US est à la manoeuvre pour abattre le régime Maduro.

Il s’agit d’Eliott Abrams, un bi-national (son allégeance réelle est à Israël), un ennemi acharné de Trump (la campagne NeverTrump), néanmoins proche allié de son gendre Jared Kushner et l’un des artisans du scandale de  l’Irangate, des escadrons de la mort au Salvador et au Nicaragua, l’invasion de l’Irak et d’un précédent coup d’État au Venezuela en 2002 !

Au même moment, Trump se replie et cède dans son bras de fer ayant conduit à un bloquage inédit de l’État fédéral US et à l’arrestation musclée par le FBI d’un de ses ex-conseillers, en l’occurrence Roger Stone.

Comme en Europe où il a lancé ses chiens de garde, l’État profond US passe en mode offensive à outrance partout ailleurs.

Le Venezuela est directement visé par une opération de changement de régime facilitée par une longue et douloureuse descente aux enfers socio-économique ayant détruit la cohésion de la société et aggravé les clivages socio-politiques.

Au Moyen-Orient, Israël prend les termes de comparaison du représentant syrien aux Nations Unis comme des menaces de frappe balistique pouvant viser Tel-Aviv et déploie en conséquence l’ensemble des échelons de sa défense antimissile du Dôme de Fer à l’Arrow-3. Les dirigeants israéliens ne veulent en aucun cas que le conflit syrien dans lequel ils ont tant investi s’achève sans un changement de régime.

Que ce passe t-il ? 

Quelle sera la réaction du camp d’en-face devant tant de provocations insensées et surtout puériles ?

C’est une escalade inédite comme le monde n’en a jamais connu depuis le début des années 60.  

L’Empire panique. C’est un fait.   

  

20 thoughts on “L’Escalade ou la somme de toutes les provocations !

  1. le scénario ne me semble pas complet
    contre Cuba JFK avait au dernier moment refusé l’intervention des avions ce qui avait fait foiré l’opération de la baie des cochons !
    je me demande si il n’y aurait pas eu de sabotage du plan du coté de Trump ?

    1. pour ma part j’ai relevé que la France repassera devant l’Allemagne en terme de population !

  2. Oui il sont en mode panique car il faut être complet dans le paysage : un convoi de 40 véhicules US vient d’être détruit en Afghanistan + 200 gus de la CIA afghane + + + . origine : Moon of Alabama. Les US perdent la guerre, et les médias font silence, tiens, tiens.
    Ailleurs, il faut lire les médias en fait de manière inversé : au Vénézuéla par exemple, il viennent bien de s’en prendre une et non l’inverse. Au passage, les Anglais confirment leur réputation de voleur : pas très porteur pour leur futur Brexit dur !
    Macron et Merkel n’existent carrément pas.
    Le dôme de fer est une passoire.
    Etc, etc …
    Autres éléments plus signifiant : quid de la cohérence interne aux US ? Quid de leur sombres perspectives économiques ? ( pour nous aussi d’ailleurs ).

    En même temps, mainstream chute inexorablement ( énorme par exemple pour l’abération et l’express ).
    Au bilan, c’est bien de l’agitation, grave même, mais quand on aligne tout, le tableau est différent. Dans le cas contraire, Russes et Chinois y auraient déjà mit le holà. Là, ils se contentent d’admonester.
    Ils nous ont en effet habitué à avoir quelques sérieux tour dans leur sac et ils s’attendent manifestement à ce type d’agitation, dispersées, éructantes, mais au final vaines.
    Wait and see, comme d’hab !

  3. Il me semble qu’il y a une centaine de marines à l’ambassade US à Caracas. Faire le même coup qu’à Téhéran en 1979 semble hors de portée, d’autant plus que Trump semble avoir plus de couilles que Carter.

    1. C’est compliqué mais en cas d’assaut, l’ambassade ne tiendra pas plus de deux ou trois heures. Les renforts à bord de V-22 auront du mal à se frayer un chemin au milieu des Buks !

  4. La mer noire n’est pas une mer privée russe. Il me semble bien que la Chine a renouvelé récemment ses ambitions concernant Taïwan, ce qui peut expliquer que les USA rappelle l’accord de défense. Je ne suis pas certain que la Chine bouge tant que ses revendications en mer de Chine méridionale demeurent pendantes.

  5. Oui, ils paniquent.

    Et ils ont eu la riche idée d’ouvrir dans la plus complète précipitation un front directement dans leur arrière-cour, au Venezuela, cela simplement parce que la vue d’un gouvernement socialiste leur est insupportable.

    Nous pouvons bien attendre quelques jours pour voir comment les choses vont se décanter, mais un illustre inconnu qui prend soudainement la parole pour s’exclamer “maintenant, c’est moi le chef” cela sans avoir aucunement le soutien ni de la police, ni de l’armée, ni de la population, dans un pays où Chavez avait distribué 2 millions de Kalashnikov à ses partisans pour déjouer toute velléité d’intervention militaire, c’est du grand n’importe quoi. En règle générale, on attend d’avoir chassé le gouvernement en place pour officialiser sa prise de pouvoir.

    Eventuellement, on s’empare de la télévision, de la radio, et on tente le coup de bluff en espérant que le reste des forces armées se ralliera rapidement à vous ou rendra les armes, mais là, cela sent l’impréparation la plus totale (d’autant que des officiers subalternes avaient lancé un embryon de putsch la semaine dernière, avant d’échouer lamentablement). Je ne sais pas moi, mais normalement, on compte ses troupes avant de partir à la bataille. Résultat des courses, le journal Le Monde est d’ores et déjà légèrement décontenancé, expliquant que l’armée ayant massivement réaffirmé son soutien à Maduro, la confusion pourrait s’installer durablement.

    Moi je dirais, jusqu’à l’arrestation de Guaido et l’expulsion humiliante des diplomates américains qui devrait se faire ce weekend, à l’expiration du délai de 72 heures qui leur a été accordé pour faire leurs valises, et qui ont répliqué d’un ton bravache qu’ils comptaient bien rester, ne reconnaissant pas l’autorité du gouvernement en place (je ne parle même pas de légalité ou de légitimité, bien que je juge légal et légitime le gouvernement Maduro). Ce faisant, Washington s’est mis dans une situation où Guaido doit l’emporter dans ce délai de 72 heures, éventuellement où Maduro devra soit procéder à cette expulsion, soit reconnaître qu’il a bluffé et qu’il crainle gouvernement t Washington, alors qu’il ont face à eux un homme qui s’était illustré au Guatemala, au Nicaragua, et, déjà, au Venezuela, ce qui est une manière de programme en soi : Washington vise rien moins que l’extermination de millions de Venezueliens, coupables d’avoir soutenu un gouvernement socialiste.

    Encore faudrait-il en avoir les moyens, encore faudrait-il que Washington ne soit pas devenu autre chose qu’un tigre de papier, mais que les Venezueliens des classes populaires rendent les armes, et c’est bien cela qui les attend. Peut-être que c’est précisément pour cela qu’ils ne céderont pas. Quant à initier une campagne aérienne, le gouvernement venezuelien est plutôt bien pourvu en S300VM, Buk M2, et Su-30, alors… En somme, en faisant le choix de la confrontation avec le Venezuela, en mettant les Venezueliens dos au mur bien davantage que ne l’avait été le gouvernement syrien, Washington a pris le risque énorme de montrer son réel état de faiblesse. Et à déjà commencé à le montrer, l’idée de transférer à Guaido les revenus des exportations du Venezuela étant grotesque, qui plus est moyennant le transfert aux Américains de la propriété des sociétés venezueliennes, alors que, rappelons-le encore une fois, le gouvernement Maduro est toujours en place, avec le soutien des forces armées (!).

    Pour ce qui est du déploiement des systèmes de défense aérienne en Israël et du rappel des réservistes, grand bien leur fasse. L’incertitude est toujours mauvaise pour les affaires, et ce déploiement de forces outrancier ne montre qu’une chose : la peur du gouvernement israélien. Et cela va se transmuer en climat de peur généralisée dans tout Israël, ce qui risque fort de paralyser tout le pays. Qui peut bien vouloir acheter, investir dans une pareille atmosphère ? Sans compter que vu l’état d’esprit paranoïaque des Israéliens, la norme pour Israël c’était d’éliminer “préventivement” tout ce qui leur semblait constituer une menace. Et là, la menace, ce sont des tirs de missiles sur la porte d’entrée – vitale ! – dans le pays, l’aéroport Ben Gourion. Que la menace ait été exagérée ou non n’y change rien – la seule menace étant une menace de tirs de rétorsion en cas de nouvelles attaques israéliennes contre Israël : que Israël se contraigne à davantage de retenue, et il n’y a plus la moindre menace – la surréaction israélienne expose la faiblesse d’Israël.

    Après tout, on parle souvent de dangereux paranoïaques pour désigner des gens qui ne sont pas seulement paranoïaques, mais aussi dangereux, toute critique pouvant vous désigner à leur violente vindicte. Qu’un paranoïaque apparaisse comme faible, et il ne sera plus craint, et ignoré comme il se doit, chose que les paranoïaques craignent souvent au plus haut point.

  6. L’empire serait il en train de jouer à son dernier acte en faisant feu de tous bois ?

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