Ce que l’on appelle communément la première guerre mondiale, un terrible conflit horriblement meurtrier, lequel ne fut nullement une sorte de guerre civile européenne comme ont voulu le faire croire quelques apparatchiks européocentristes de l’Union européenne (une sorte d’avatar abatardi de l’Union Soviétique dans ses jours de décadence et de censure), aurait du signer le glas du concept de l’État-Nation et cependant il n’en fut rien. La guerre 1914-1918 a profondément ébranlé l’idée même d’humanité, de civilisation ou de progrès mais cela n’a pas été suffisant pour remettre en cause le parcage de populations humaines dans une sorte de territoires-enclos sur lesquelles on impose une conception rituelle , un service liturgique et une série de conditionnements pavloviens.
La montée des nationalismes n’a pas été l’une des causes immédiates de la grande boucherie de  1914-1918 mais ce facteur est considéré comme l’une des causes aggravantes et éloignées.
En 1919, certains esprits n’ayant adhéré ni à l’anarchisme ou au bolchévisme étaient déjà persuadés que le nationalisme en tant que notion était une abomination criminelle, une réification intellectuelle et une sorte de carcan destiné à gérer des masses d’humains comme une sorte de bétail conditionné dans un espace fermé.
La terrible crise économique et financière ayant frappé le monde entre 1921 et 1931 avec le pic de 1929 avait exacerbé le sentiment d’appartenance, ultime réflexe défensif sociétal chez des individus en situation de perdition statutaire ou morale et par ricochet permis la montée des nationalismes extrémistes en favorisant le fascisme et le nationa-socialisme ou en transformant le communisme en une sorte de totalitarisme autoritaire. C’était avant 1945.
Soixante-treize ans après Yalta, le monde a bien changé. Deux tendances contradictoires ont façonné le monde post-1945 :  l’une centrifuge a tenté d’imposer des alliances et des blocs supranationaux centrés sur les deux superpuissances mondiales sorties victorieuses du second grand conflit mondial de 1939-1945 ;  la seconde,  centripète, a fait éclater les anciens empires coloniaux et même des États-Nation assez anciens en une multitude de nouveaux États-Nation plus ou moins viables. C’est la naissance du tiers-mondisme. Une multiplication du péché originel.
Les humains naissent libres, proclame pompeusement la Déclaration universelle des droits de l’homme en prenant soin à ne pas divulguer de quels humains il s’agit (ses rédacteurs originaux n’étaient nullement dénués d’arrières-pensées assez précises et encore moins idéalistes). Dans les faits, la vénérable institution de l’esclavage antique, sous toutes ses formes, n’a jamais disparu même si elle a évolué vers des formes assez diluées et invisibles. On est dans les non-dits. L’oppression s’est digitalisée :  on ne tue plus à coups de Gladius mais avec quelques clics sur une console.
Le monde d’aujourd’hui a réussi une mutation assez importante en transformant des légions d’humains en veritables récipients sans âme ni conscience. Des zombies acceptant tout et rien en même temps. Des êtres incapables de se détacher de certains réflexes pavloviens au détriment de leur esprit. Ces populations sont la ferme des grandes corporations ayant supplanté les États-Nations. Ce sont des consommateurs sans aucun pouvoir possible autre que celui de s’auto-haïr, s’auto-dégrader et s’auto-détruire sous l’oeil ou plutôt les cinq “oeils” des grands gestionnaires.
Le prochain conflit devrait régler la problématique de l’État-Nation, un concept en faillite flagrante. Le résultat de la prochaine déflagration mondiale mettra en avant la horde sauvage. Ce sera alors un autre monde dont les prémisses apparaissent déjà dans certains endroits.
Un monde de plus de sept milliards et demi d’individus  dominé par des hordes sera t-il meilleur que celui des enclos nationaux ? 
C’est moins une question qu’un impératif de survie de Sapiens.  
    
   

56 thoughts on “La faillite des idoles de l’État-nation et l’inévitable dévolution

  1. « Bien des années après 1945, j’ai fini par me rallier à la décision du CFLN ( Gouvernement Provisoire d’ Alger De Gaulle-Giraud ) qui avait décidé de restaurer « la Loi des Suspects » ou « La Terreur à l’ordre du jour » : ‘exécution sommaire, sans procès , de tous les suspects de Collaboration ! »
    Maintenant, je comprends votre soutien au criminel Trotsky. Je croyais savoir que tout accusé avait droit à un procès équitable, mais non, sous Trotsky, l’origine sociale menait au peleton d’exécution, sous d’autres révolutionnaires, être vendéen, menait au même résultat ; maintenant, vous, sans honte ni pudeur, venez nous dire que vous soutenez les exécutions sommaires commises par vos soi-disant résistants ! Honte sur vous sur tout ce qui vous ressemble.
    Je vous prie de croire en l’expression de mon profond mépris à votre égard et au monde qui a produit une charogne telle que vous.

    1. Bon vu la tournure que prend ce petit débat je me permet une caution :

      Je suis viscéralement et absolument contre toute forme de torture et je l’ai fait savoir en face à face à des gens ayant participé dans des programmes secrets d’interrogations ;
      Je suis totalement contre les exécutions sommaires de prisonniers.

      1. Cher Strategika51, le discours de cet éphémère est révoltant ( mais la durée de vie du moustique éphémère n’est que de sept jours, celle de la vérité est éternelle), comme vous dites, aucune loi humaine ou divine ne permet de tuer quelque individu que ce soit sans un jugement équitable, ni de le torturer, ni de le prendre en otage. Ce que je dis là fait partie des choses élémentaires communes à tout homme, en touts temps ou lieu. Je vous assure que je n’avais aucune intention de m’immiscer dans ce débat, mais je réfléchissais, après avoir regardé la vidéo de ces snipers modérés, effectivement très instructive, à mon commentaire à son propos.
        Bien à vous.

        1. Erratum dédié à Strategika51 :
          Le moustique éphémère vit quelques heures seulement après son éclosion de l’état larvaire, qui lui, dure trois années environ.
          J’ai modestement conscience du fait qu’il n’est que trop injuste de recourir à votre site pour mettre sous les yeux du lecteur, à tout instant occupé de tant d’autres informations si pertinentes et si brûlantes, d’un intérêt si constamment universel, et qui toutes le touchent de si près, un simple phénomène zoologique qui n’intéresse que quelques entomologistes.
          Je n’ai pas, en effet, l’outrecuidance d’insinuer que la dénonciation des crimes des révolutionnaires à travers l’histoire moderne, pourrait concerner dans leur ensemble nos contemporains, leurs travaux et leurs idées, leurs croyances et leurs convictions. Même comme sujet de discussions savantes réservées à un petit nombre d’experts, je n’ignore certes pas que la véracité de ce faitt a été longuement controversée ; et qu’enfin les crimes des bolchéviks et des jacobins, en tant qu’hpothèse, n’est plus tellement « tendance » : car la Pensée Correcte a récemment bondi bien au delà, quand les mieux recyclés de ses médiatiques et de ses experts ont décidé la dissolution de l’histoire et, ce qui est pour eux plus riche de conséquences, l’interdiction du critère de vérité dans le discours.
          D’ailleurs, je ne suis pas trop assuré qu’il existe quelque part une entité géographique, et dans une faible mesure géopolitique, appelée France. Et à ce dernier sens les éminents bureaucrates de Bruxelles, alors même que le principe de la libre circulation des marchandises est autrement leur affaire que celui de la libre circulation des idées, ont bien d’autres raisons d’en douter.
          L’existance effective de Strategika51 lui-même est au plus haut point discutable, soit en tant que personalité éventuelle d’un samizdat occidental, soit comme cible de qulque Goulag libéral-avancé. Si je me permettais d’affirmer positivement la réalité de son existence, de ses écrits ou de diverses anodines persécutions qui en découlent, en me fondant uniquement sur l’ampleur d’une rumeur publique demeurée, elle aussi, au dedans de nos écrans, on pourrait certainement me rétorquer que personne ici n’en a jamais entendu parler; et je sentirai tout le poids d’une telle objection.
          Je dis aussi franchement que je connais nombre de personnes estimables, ou même travaillant dans la presse d’information ou dans la distribution des livres, et qui ne cachent pas qu’elles ont été amenées à conclure que le site Strategika51 n’existait pas non plus ; et pour ma part je ne prétends pas avoir la hardiesse de trancher une question si obscure, contre l’honnête conviction de tant d’hommes compétents, en m’appuyant seulement sur mes désirs contingents et mes idées bornées.
          Après tout cela, je ne me permettrai cependant pas de laisser ouverte cette question de savoir si le monde où nous sommes, et dont vous lisez chaque jour les toutes dernières informations mensengères, existe vraiment ? Je suis en mesure d’assurer qu’il existe encore pour le moment, mais peut-être pas pour longtemps.

    2. Comme cela est si répugnant, je vous dédie ce poème de Baudelaire, qui décrit exactement les gens tels que vous (selon Hegel, l’Art exprime la vérité d’une manière sensible et la poésie commande tous les arts, mais ces explications sont destinées aux lecteurs et non aux tchékistes tels que vous ) :
      Une charogne

      Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
      Ce beau matin d’été si doux :
      Au détour d’un sentier une charogne infâme
      Sur un lit semé de cailloux,

      Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
      Brûlante et suant les poisons,
      Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
      Son ventre plein d’exhalaisons.

      Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
      Comme afin de la cuire à point,
      Et de rendre au centuple à la grande Nature
      Tout ce qu’ensemble elle avait joint ;

      Et le ciel regardait la carcasse superbe
      Comme une fleur s’épanouir.
      La puanteur était si forte, que sur l’herbe
      Vous crûtes vous évanouir.

      Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
      D’où sortaient de noirs bataillons
      De larves, qui coulaient comme un épais liquide
      Le long de ces vivants haillons.

      Tout cela descendait, montait comme une vague,
      Ou s’élançait en pétillant ;
      On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,
      Vivait en se multipliant.

      Et ce monde rendait une étrange musique,
      Comme l’eau courante et le vent,
      Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique
      Agite et tourne dans son van.

      Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve,
      Une ébauche lente à venir,
      Sur la toile oubliée, et que l’artiste achève
      Seulement par le souvenir.

      Derrière les rochers une chienne inquiète
      Nous regardait d’un oeil fâché,
      Epiant le moment de reprendre au squelette
      Le morceau qu’elle avait lâché.

      Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
      A cette horrible infection,
      Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,
      Vous, mon ange et ma passion !

      Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
      Après les derniers sacrements,
      Quand vous irez, sous l’herbe et les floraisons grasses,
      Moisir parmi les ossements.

      Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
      Qui vous mangera de baisers,
      Que j’ai gardé la forme et l’essence divine
      De mes amours décomposés !

      1. Merdre, ma répnse hystérique s’adresse au moustique éphémère et à personne d’autre.

    3. Pauvre imposteur qui ampute mes propres commentaires pour jouer les archanges de vertu !!. Les infamies de cette canaille et consorts peuvent être découverts tout au long de cette liste !… La preuve s’établit en quelques minutes !…

    1. Un médecin du GRU…ça devient vraiment du n’importe quoi et c’est pour cela que je revendique le n’importe comment.
      Un médecin des Spetsnaz tant qu’on y est.
      Ce qui est remarquable est que cette obssession anglaise demontre jusqu’à quel point ils ont poussé vers la guerre les fois précédentes. Cette fois le jeu est bloqué. Ils peuvent inventer d’autres histoires à dormir debout.

    2. Encore une histoire “d’espionnage” surréaliste, où on marche sur la tête !… Les roquets de l’Occident continuent en effet leurs mensonges : les époux Rosenberg sont toujours traités d’agents secrets ayant livré la Bombe A à l’URSS, malgré un gouffre abyssal d’absences de preuves ( et d’impossibilités techniques ) !… En 1995, 101 ans après la condamnation du capitaine Dreyfus, l’Etat-Major a été contraint d’avouer la machination contre cet officier timide ( et trop obéissant ) !…

      1. A propos de Dreyfus, regardez l’émission de Tepa, patriote, avec Adrien Abauzy.
        Il a lu les 7000 pages du jugement et c’est un avocat. Ils ont détruit l’armée française

        1. On hallucine : 123 ans après cet ouragan de haine psychotique, 23 ans après les aveux officiels de l’Armée (en 1994 ) , les aveux du colonel Henry et consorts, les preuves de faux et usages de faux, les ignominies de ces criminels qui ont failli provoquer le démembrement du pays et le réduire en cendres, les fascistes tentent encore de manipuler l’Histoire !…

          1. C’est que l’affaire n’a jamais été close. Du moins dans la mémoire collective. A suivre !

          2. Bien des années après 1945, j’ai fini par me rallier à la décision du CFLN ( Gouvernement Provisoire d’ Alger De Gaulle-Giraud ) qui avait décidé de restaurer “la Loi des Suspects” ou “La Terreur à l’ordre du jour” : ‘exécution sommaire, sans procès , de tous les suspects de Collaboration !… En 1944, “l’Armée” du Général de Gaulle a refusé d’obéir à son Chef, provoquant ainsi le “divorce” entre le Hobereau et ses guerriers-résistants !… Moi même ( je suis né en 48 ) , j’en aurais fait autant : j’aurais fais confiance en la justice du pays !… les risques de lynchage étaient suffisamment grands !…
            Avec le recul de l’Histoire, je me rend compte que les “chefs terribles” avaient raison contre leurs bisounours !… “Le Grand Charles” ( ou Giraud) n’a pas su convaincre en temps utile ses combattants : certes, au lieu de 200.000 morts, l’Epuration aurait grimpé jusqu’à 2 millions, et parmi eux, mes parents auraient pu finir cloués au mur ( avant ma conception !..) . L’ Histoire n’est PAS “un long fleuve tranquille” !…

          3. Fascinant.
            J’ai entendu dire beaucoup de choses sur le clash entre De Gaulle et Giraud, sur les épurations et la terreur, les faux ralliements et les résistants de la 25e heure qui se sont ensuite inventé un palmarès.
            Assurément, notre espace de commentaire est l’un des plus riches de la toile…

        2. les fascistes tentent encore de manipuler l’Histoire !…éphémère vient encore de remporter 1 point GODWIN.

          1. Je n’ai rien à faire de tes “points Godwin” , bandit !… Ton seigneur Mussolini a rencontré un croc de boucher : le crime ne paie pas !…

          2. J’ai raté quelque chose au sujet de Trostsky et Dreyfus ici !
            Un excellent débat mais il y a d’autres priorités.
            🆓

        3. “ton seigneur Mussolini, bandit, fasciste, roquet d’occident …”
          éphémère, pauvre type, 70 ans et débiter autant d’Âneries, lis les 7000 pages et viens ramener ta fraise! couillon de la lune.
          Rosenberg, Dreyfus, Bronstein, …en fait éphémére est un juif bolchevique qui défend ses coreligionnaires… et pourquoi pas Yagoda, sans déc.
          Je suis d’accord avec Attali pour l’euthanasie, dés la naissance, de ses semblables.
          vive Pétain et je dirais même plus… vive le roy. Communiste de merdre!

  2. 1)
    Revenez donc à des choses simples et claires si vous voulez être compris. Renan n’était pas un apparatchik de l’UE non plus.

    Nation : une terre, un peuple, et la volonté de ceux qui composent ce peuple de vouloir vivre ensemble.

    Cette définition correspond très bien à la nation tribale telle que l’exprime la bible (et ceux qui s’en réclament toujours). Mais toute l’histoire de l’Europe précisément raconte un changement d’échelle depuis la tribu jusqu’à un ensemble plus vaste et composite formant un peuple et le cadre politique national qu’il se donne.
    Il semble que le cadre national soit la taille critique de cette évolution et qu’il n’a jamais pu être dépassé par des structures plus vastes que sont les empires et les formes modernes supranationales dont l’union européenne est un exemple piteux.
    S’il y a une crise actuellement c’est bien celle non pas de l’état nation mais de sa tentative de dépassement calamiteuse. Calamiteuse parce qu’il lui manque deux choses essentielles sur trois pour combler le vide créé en prétendant faire table rase de l’état nation. D’abord LE peuple, et ensuite la VOLONTE DES peuples de se fondre en un seul peuple (et notez que je suis indulgent sur la question de la terre).
    Ce constat pose toutes les grandes questions que vous prétendez éluder par des images à l’emporte pièce.
    Exemple : « le parcage de populations humaines dans une sorte de territoire enclos sur lesquelles on impose une sorte de conception rituelle etc. ».

    (C’est marrant mais en lisant ça, je me demande au passage si vous n’êtes pas en état de somnambulisme permanent depuis des années que vous nous parlez de la guerre en Syrie. Car enfin, Du Champagne, qui veux parquer qui en Syrie ? Et qui veut sauver la nation syrienne ? Assad tout seul avec ses gros chiens, le knout à la main ?)

    Ce genre de raccourci n’est pas faux dans le cas d’une conquête coloniale dont l’histoire récente de l’Amérique constitue le meilleur exemple. Mais il est à l’ouest dans le cas de la construction des vieilles nations européennes qui se sont toutes construites autant de la périphérie vers le centre que l’inverse, et à l’avenant de la base communautaire vers le haut de ce qui deviendra l’état nation au fil du temps.
    Le cas d’école c’est la guerre de cent ans en France dans sa dernière phase. Le symbole politique de Jeanne d’Arc représentant le ralliement au roi de France des grands seigneurs des marches du royaume et le symbole religieux (ignoré généralement par l’histoire républicaine officielle) marquant l’approbation fervente du petit peuple face à cette allégorie vivante de la passion du christ.
    Même la commune de Paris n’échappe pas à ce schéma. Sécession parisienne socialisante (et surtout belliqueuse vis à vis de la nouvelle Allemagne, l’oublie-t-on souvent à gauche) et ramenée dans le giron national par la périphérie conservatrice et fatiguée des aventures guerrières de la famille Bonaparte.

    Première question : la question anthropologique, celle que pose le besoin de l’être humain, animal fondamentalement grégaire et mimétique, de se reconnaître dans une part restreinte des autres qu’il appelle LES SIENS, et vis à vis desquels il étend une part des liens affectifs qui le lient au clan familial.
    Vouloir englober l’ensemble du genre humain dans l’opération n’est qu’une prétention totalitaire déguisée en humanisme.
    (La seule trouvaille géniale que je reconnais encore à jean Paul Sartre est d’avoir fait de « l’humaniste » une grosse tapette pédophile d’arrière rayon de bibliothèque. En relisant récemment le passage fameux des « mains sales » je croyais voir Kouchner !)

    Deuxième question : la question économique d’où découle la question politique. Toutes les structures politiques humaines des temps historiques semblent avoir été éminemment inégalitaires et tout ce qui semble pouvoir être mis en place pour prévenir ce fait sont des gardes fous minimum, ceux-là même qui ont été détruits au final par l’aventure capitaliste.
    A la suite de Marx certains rêvent d’y porter remède par l’abolition des anciens rapports de production, soit par référence à un passé mythique (avant le big bang néolithique chez les debordiens) soit en faisant confiance à la seule dialectique de l’histoire (heureux les confiants !).
    Mais là encore, je ne vois pas comment l’on pourrait échapper au pragmatisme national, sur le modèle d’ailleurs des quelques progrès qui ont été réalisés en matière de santé -on a pas attendu l’OMS pour découvrir les antibiotiques.
    Par ailleurs, et pour répondre à ceux qui imaginent des nations sans état, je ne vois pas d’autre force que l’état contrôlé pour mettre en place les barrières morales et techniques dont je parle plus haut.

    Troisième question : la question métaphysique, celle qui pose rien moins que le problème de la violence dans l’histoire, et dont vous semblez faire de la nation la seule dépositaire. Il se trouve que l’état nation maître chez lui n’est réellement apparu qu’après le traité de Westphalie, lequel a mis fin à la nouvelle guerre généralisée des hordes (pour cause de religion) en Europe.
    Avant cette date, toujours la même histoire de servitude et de sang, quels que furent les hospices politiques sous laquelle elle s’est déroulée.
    L’insoluble contradiction vient sans doute du fait que la violence est ancrée dans la forme même du contrat social cher à Rousseau et qu’il serait même le fait culturel fondamental de l’espèce humaine.
    Il n’y a rien de « naturel » là-dedans et l’homme serait éternellement condamné à inventer ses propres barrières pour canaliser la violence qu’il secrète par le fait même de vivre en société.
    Alors, ne cherchez pas à charger l’état nation d’un fardeau qui le dépasse, faute de trouver un meilleur palliatif sur le seul terrain politique.

    2)
    Ce cadre conceptuel étant posé -plus ou moins, je fais ce que je peux avec mon brevet des collèges- venons en aux faits historiques auxquels vous faites allusion.
    La première guerre mondiale ne fut pas une guerre civile d’un « état » européen introuvable, mais la première guerre mondiale inavouée pour le contrôle des sources d’énergie.
    Elle mit aux prises non pas des états nations mais des empires. Soit des empires sous leur forme originelle -cas des empires de l’Europe centrale et orientale et de l’Empire turc- soit des états nations impérialistes et promus au rang d’empire -cas de la France et de l’Angleterre.
    La structure politique triomphante qui sortit de ce conflit fut bien l’état nation puisque les empires historiques furent ravalés à sa dimension ou morcelés en autant d’états nation que de peuples qui les composaient.
    L’empire russe était un cas particuliers puisqu’il trouva sous la forme de la fédération bolchevique une structure de transition qui dura encore quatre vingt ans. La conversion en un vaste état nation assumé fut finalement réalisée par Poutine, un demi-siècle après que Staline eut ranimé et remobilisé le spectre de la grande nation russe pour contrer l’envahisseur nazi.
    Quant à la France et l’Angleterre, leur cancer impérial survécut jusqu’à la seconde guerre mondiale, au terme de laquelle la deuxième vague du triomphe des états nations s’étendit effectivement aux anciennes zones colonisées directement.
    Les Etats-Unis posent un problème particulier puisque depuis la guerre de sécession, la cohésion de son état national a été assurée par son bellicisme planétaire. On peut même dire que pour ce pays la tentation isolationniste a toujours été un non sens. Le jour (peut-être prochain) où ce bellicisme ne trouvera plus d’exutoire hors de leurs frontières, les USA -qui n’ont jamais soldé complètement les comptes de leur guerre civile- n’existeront plus.
    La Chine, comme la Russie, offre peut-être le meilleur exemple d’un vieil empire qui a su -grâce à la transition communiste- adapter sa vocation impériale à la dimension d’un état nation surpuissant.

    La première guerre mondiale ne fut pas une guerre civile mais la deuxième manche de 1939/1945 -indubitablement liée à la première- le fut assurément (lire à ce sujet « la guerre civile européenne » d’Enzo Traverso), parce que la majorité des nations européennes qui y participèrent connurent à peu près le même type de déchirement interne.
    La question du nationalisme y est beaucoup moins tranchée dans le second conflit mondial que dans le premier, où l’on peut effectivement trouver qu’il fut une « ficelle » tirée par tous les belligérants.
    Encore faut-il préciser que le nationalisme n’est qu’une forme dévoyée de l’idée nationale,la tentation suprémaciste qui lui est propre. Dire que Jaurès (ou même Sorel d’ailleurs) mène immanquablement à Mussolini est pour moi du même tonneau qu’affirmer une parenté inexorable entre Marx et Staline.
    Toujours est-il que le nationalisme ne fut pas l’enjeu fractal de la seconde guerre mondiale. Le suprémacisme nippon se nourrissait d’une culture millénaire qui dépassait largement l’état nation industriel qui s’était mis en place lors de l’ère des Meiji.
    LES fascismes européens étaient des suprémacismes révolutionnaires qui entendaient construire l’homme nouveau fasciste par l’instrument privilégié de l’état. Au minimum, chez les fascistes italiens, la nation devait se fondre dans l’état à cette fin et, chez les nazis, l’état totalitaire devait même réaliser la fusion de la nation dans la race allemande.
    Ici se trouve le point d’achoppement avec les nationalismes conservateurs classiques, lequel explique par exemple pourquoi une fraction importante des nationalistes français sont entrés en résistance contre le nazisme (chez certains l’aspect religieux joua aussi un rôle, le christianisme à la lettre étant incompatible avec le suprémacisme nazi).
    Pour le cas de la France, en fait, on peut dire que le nationalisme n’a joué AUCUN rôle dans la marche vers la seconde guerre mondiale, les milieux nationalistes étant partagés entre ceux qui idéalisaient Hitler (ils existent toujours) et les bellicistes lucides (comme de Gaulle ou de Kerillis) qui prêchaient dans un désert propagandiste total.
    Il faut rappeler que la doxa du temps surtout en France était fondamentalement pacifiste (maladivement, de par le choc psychologique des horreurs de la guerre précédente), ce que résumait le mot d’ordre général de Roger Martin du Gard « guerre à la guerre ».
    il faudrait aussi que Madame Annie Lacroix Riz se montre plus curieuse sur des faits qui ont été démontrés par d’autres historiens moins connus de la période (lire par exemple « l’impardonnable défaite » de Claude Quétel).
    Surtout le sabotage avéré du matériel de guerre sous le regard bienveillant de certains grands patrons de l’époque (et futur collabos économiques), sabotages opérés par des syndicalistes pacifistes, dûment estampillés « antifascistes », lorsque Blum décida résolument -mais tardivement- de réarmer le pays.
    Je crois d’ailleurs qu’il y a une grosse similitude entre les milieux pacifistes de l’époque et les milieux pro-immigration d’aujourd’hui. On y trouve les mêmes étranges connivences.

    Bon, vous voyez -en des visions apocalyptiques dignes de Jean- venir le temps des hordes, patronnées par les nouveaux dépositaires de la puissance même armée, les entités économiques.
    Là encore, j’ai envie de vous demander à quoi vous pensez quand vous donnez des infos sur la Syrie qui nous montrent que le processus n’est pas une fatalité.
    Il est clair que, face aux hordes, les empires ont tous historiquement failli, donnant au passage la possibilité aux mêmes hordes de créer autre chose de tout aussi stable au fil du temps (quoi par exemple?).
    Mais pour vous c’est le sort de l’état -nation qui est déjà plié.
    Cause toujours ! Que puis-je vous dire d’autre.

    1. Merci pour ce texte. C’est l’une des raisons qui me poussent à sortir des sentiers battus.
      Je vous rejoins sur l’essentiel sauf en ce qui concerne Ernest Renan, qui fut en son temps un imposteur intellectuel et un laudateur/courtisan du système établi.
      Bien à vous.

  3. Comme dit Roc, “l’avenir sera terrible” !… ( “Passionnant”, qui sait ?… ) Pour le reste , Strategika, vous vous trompez !…. Les jours et semaines qui suivirent la Prise de la Bastille furent riches de travaux intellectuels intenses de la part des philosophes qui avaient donné le Serment du Jeu de Paume à la première des Nations modernes !…
    Et je n’ai pas changé d’avis sur la signification de 14-18 , me ralliant à la définition de Léon Trotsky : ” L’insurrection générale [ “massive” ?] des forces du Capitalisme [ libéralisme-fascisme] contre les frontières qu’elles s’étaient elles-mêmes érigées” !.. Ben oui, quand on est sans scrupules, on utilise des … auxiliaires, et puis quand on n’a plus besoin d’eux, on les jette !… Mais les humains ne vont pas facilement à la décharge, à moins qu’un puissant tapis roulant les y entraîne !… Des monstres furent recrutés pour construire et actionner cette machine !… L’opération fut un succès, exterminant les forces vives du genre humain !…
    Mais toutes ces entreprises supposent une structure économique générale à peu près cohérente , avec d’abord une comptabilité saine !… La Triple Alliance a été vaincue en 1918 parce que sa population était réduite à la famine et le III° Reich était avant tout une entreprise de pillage , son alliée japonais n’étant entré dans la danse que lorsque ses réserves de carburant n’étaient plus que de quelques semaines en 1941, suite à l’embargo US !…

    ( Au fait, “oeil” au pluriel se dit “yeux”…)

    1. Trotsky fut un des plus grands criminels du siècle précédent, qui n’en manquait guère. Il est amusant de voir qu’il y a encore des tarés pour se réclamer de ses lumières sanguinaires. Cela rejoint ce je racontais mi-distrait : il n’y a plus besoin de forcer les gens à travailler à leur propre ruine : ils le font eux-mêmes.

      1. Nettoyez un peu vos neurones, cela vous épargnera peut-être quelques nouvelles diffamations hystériques !…

        1. Trotskyste insignifant, vous vous rêvez tchékiste zélé sous les ordres de votre idole, ce Staline raté, en train de m’escorter vers quelque camp de redressement par le travail à moins que ce ne soit vers une prison dite hôpital psychiatrque pour Hystérie. Là, grâce à vos poisons chimiques, vous procéderez au nettoyage de mes neurones mal-penseantes : belle conception policière de la santé mentale. En outre, on ne comprend même pas qui vous m’accusez de diffamer : votre insignifiance ou le criminel Trotsky ? Quoi qu’il en soit, je vous remercie de m’associer à l’Hystérie à l’occasion de son 140 anniversaire.

          « NOUS, SURREALISTES, TENONS A CELEBRER ICI LE CINQUENTENAIRE DE L’HYSTERIE, LA PLUS GRANDE DECOUVERTE POETIQUE DE LA FIN DU XIX SIECLE »(in La révolution surréaliste, n) 11, p.20 texte de Breton et Aragon intitulé Le cinquentenaire de l’hstérie (1878-1928)).
          Avec les saluta

          1. Ma réponse était sans équivoque, et ce n’est pas mon insignifiante personne ( qui n’est pas spécialement trotskyste …) qui soit en cause ici : il s’agit bien entendu de Lev Davidovitch Bronstein dit “Trotsky”, de son oeuvre immense en tant qu’un des leaders du mouvement social-démocrate panrusse , fraction des Internationalistes Unifiés au début du XX° siècle !… Lui et ses copains ( pardon, camarades ) sont allés arracher cette mosaïque de peuples aux portes goulues d’un Enfer où l’étouffait un empire moribond de psychopathes mégalomanes , qui vendait le blé de l’Ukraine pour éponger les dettes abyssales du tsarisme, laissant la population dans la disette !… Cette remontée vers la surface, Fritz Lang en a dressé la métaphore dans son film “Metropolis” !… Que la Révolution d’Octobre ait présumé de ses forces, se retrouvant comme le Titan Atlas ployer sous le poids de la Terre, c’est devenu évident avec l’écrasement de l’extension de la révolution mondiale ( comme en 1848 , mais cette fois à l’échelle de la planète ) , tandis que la “mondialisation” et ses Milices de répresseurs prenaient partout leur revanche, même au cœur d’Aubervilliers et de ses “gentils enfants du monde entier ” !… Mais la roue du Destin continue de tourner , même si le niveau des océans continue de monter et que les auteurs de la bd “Golden City” ( Pecqueur et Malfin ) aient oublié d’y figurer des militants révolutionnaires !… ( Il faut un temps pour tout, pour “la bataille du Rail” ou pour “Star Wars” !…)

          2. que ton trotsky aille se jeter à la mer!

            octobre 1917 ce n’est pas une révolution, c’est un coup d’État où les soit-disant ‘bolcheviks’ ont accaparé le pouvoir, instauré une dictature, dissout les Soviet, réprimé au fur et à mesure tous les opposants internes, qu’ils aient été ‘à droite’ des soit-disant ‘bolcheviks’, donc modérés, comme les Socialistes-Révolutionnaires, les ‘mencheviks’ ou qu’ils aient été bien plus ‘révolutionnaires’ que la clique d’agitateurs de la bande de lénine, trotsky et compagnie, comme les Anarchistes.

            je dis soit-disant ‘bolchevik’ parce que bolchevik signifie depuis le début du 20e siècle majoritaires et ‘menchevik’ minoritaires alors qu’en réalité, les ‘bolcheviks’ de lénine et compagnie n’ont jamais été réellement majoritaires dans le mouvement révolutionnaire qui a existé dans l’Empire Russe.

            la véritable révolution aurait pu avoir lieu début juillet 1917. failli.. dommage! cela aurait été similaire aux journées révolutionnaires des 9 et 10 aout 1792 qui ont vu le peuple, sans demander l’avis de qui que ce soit, envahir le chateau des tuileries afin d’y capturer Gros Louis, et proclamer la Commune Insurrectionnelle de Paris par les sections Populaires.

            ton sale trotsky est allé réprimer l’insurrection de Kronstadt en 1921. et alors, tu répondras?

            https://resistance71.wordpress.com/2018/03/01/resistance-dans-lhistoire-kronstadt-la-rouge-contre-le-communisme-autoritaire-detat-appendice-du-capitalisme-detat/

            Pourquoi nous combattons

            Les insurgés de Kronstadt

            Izvestia de Kronstadt / Nouvelles de Cronstadt du 8 mars 1921

            Les usurpateurs communistes s’emparèrent du pouvoir policier et gendarmesque de la monarchie et, au lieu d’accorder la liberté au peuple, lui inspirèrent la crainte constante de tomber entre les mains de la Tchéka, dont les salles de torture dépassent en horreur celles de l’administration gendarmesque du régime tsariste.

            ce n’est pas comparable avec ce qu’il s’est passé en France à partir de septembre 1793: la répression par Robespierre, le Comité de Salut Public et l’infâme Comité de Sûreté Générale à l’encontre de l’extrême gauche, des Enragés, qui ont été impatients!

            le 24 juin 1793 la Convention de la République avait promulgué la Constitution la plus démocratique jamais votée dans l’histoire de France.. il fallait juste attendre la fin de la guerre afin de pouvoir l’appliquer..

            Emma Goldman, chassée des états-ounis d’américou par la police politique (Espionage Act), a bien expliqué sa désillusion devant la dictature mise en place par les ‘communistes’.

            https://theanarchistlibrary.org/library/emma-goldman-my-disillusionment-in-russia.pdf

        2. @Bernardo 1871
          Je n’ai absolument pas envie d’énumérer à qui vous savez tous les crimes de ce sinistre personnage, qui haissait véritablement la Russie et surtout ses paysans et sa religion chrétienne orthodoxe. Vous citez certains de ses crimes, pour ma part, je me contenterai de dire que cette dite et maudite révolution bolchévique est une Vendée puuissance mille, sans compter les meurtres, les exécutions sommaires, les déportations, l’usage de gazs de combat…, seule l’évocation de la famine provoquée par le programme doctrinaire des bolchéviques suffit (des millions de morts et le cannibalisme comme fruit merveilleux de ces sadiques). Non, je voudrai juste, suivant ma déteéstable habitude, faire une petite citation de ce Trotsky pour montrer son socialisme sous son vrai jour : « L’obligation du travail serait inconcevable sans l’application – dans une certaine mesure – des méthodes de militarisation du travail. » (Terrorisme et communisme, p.146, éditions prométhé, beau titre pour un joli programme, mais j’oubliais, je suis hystérique). Donc militarisation du travail et pleton d’exécution pour les récalcitrants, rebaptisés contre-révolutionnaires ou koulaks ou agents des blancs… Les procès de Moscou ne sont en point étranges : on a juste appliqué à certains dirigeants ce que l’on appliquait tous les jours au peuple.
          Par ailleurs, j’ai consulté la page Wiképédia consacrée à Simaune Weil, elle m’a semblé convenable, donc je ne vais pas ennuyé davantage le lecteur avec ma mauvaise prose.
          Bien à vous.

  4. « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui n’en font qu’une la constituent : l’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs, l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de faire valoir l’héritage qu’on a reçu individis », dixit Ernest Renan.
    L’Etat se définitcomme une personne morale de droit public dite souveraine sur le plan interne et externe. Cela signifie qu’on lui reconnait la capacité d’exercer le pouvoir suprême à l’intérieur de ses frontières, et la capacité d’agir en droit international. C’est donc une fiction juridique construite pour servir de cadre et d’instrument à l’exercice de la souveraineté sur une population située sur un territoire etdotée d’un gouvernement. La nation, quant à elle, est une communauté humaine composée de citoyens manifestant la volonté de vivre ensemble dans le but de réaliser un « projet politique partagé » au sens subjectif. Au sens objectif, c’est une communauté ayant une histoire, des coutumes, une langue, une religion commune.
    Issue d’une laïcisation de la notion ecclésiastique de patrie, la nations’est constituée en France à partir d’un mouvement d’assimilation progressive de populations inféodées d’abord aux seigneurs et ensuite au roi. C’est pour cette raison qu’à l’inverse de la Grande Bretagne où la nation a construit l’Etat, en France c’est l’Etat qui a fait la nation. La relation entre la nation et l’Etat peut donc différer dans le monde et le temps.
    Quelle est la relation entre l’Etat etla nation ? L’Etat et la nation sont-ils liés ? La nation est-elle une condition d’existence de l’Etat ?

  5. vous pouvez lire le manifeste pour la société des société rédigé par les anarchistes ou anarcho-socialistes de Resistance71, qui animent le site internet resistance71.wordpress.com, dont le mot d’ordre est Résistance solidaire au nouvel ordre mondial , donc, ce sont des anarchistes qui ont bien conscients de ce qu’il se passe dans le monde ; même s’ils ont défendu jusqu’à (trop) récemment le pseudo-rojava qui est en voie de coloniser, sous protection nord-américaine, toute la Syrie à l’Est du fleuve de l’Euphrate..

    mais contrairement à toute la fange anarchoïdes-esstrême gauche-autonomes-toussa toussa, qui a succombé à la propagande de guerre sur la guerre en Syrie, Resistance71 a bien conscience que la guerre en Syrie est une guerre impérialiste fomentée par les anglo-américains, et que le 11 septembre 2001 est une opération sous faux drapeau.

    https://resistance71.files.wordpress.com/2018/05/manifeste-pour-la-societe-des-societes.pdf

    1. Eh ben, mis à part tout le volapük, la guerre néo-colonialiste en Syrie ne semble avoir plus de secret pour personne !…

  6. la notion de nation est en effet une invention du 19e siècle. Elle est non seulement obsolète mais complètement pourrie dès sa naissance.
    Je pense qu’il faut promouvoir le remplacement des nations par des communautés (comme il en existe déjà une multitudes) non fermées (ouvertes à tous), non exclusives (tous peuvent être affilié à autant de communauté qu’il le souhaite et s’en soustraire sans autre forme de procès) et surtout sans ancrage territorial.

    1. je crains que ce : ” il faut ” ne reste encore comme souvent qu’un vœux pieux !
      la réalité des rapports de forces se chargeant bien souvent de nous imposer nos décisions !

    2. « et surtout sans ancrage territorial. »
      Donc pour vous, la solution réside dans le déracinement. Eh, bien, vous êtes servi : le monde actuel réalise ce déracinement à grande échelle. Spartacus a fait son temps, maintenant ce sont les esclaves qui défendent l’esclavage, l’involution de tous les rêves de l’humanité en exactement leur négation est achevée. Aucune communuté ne peut exister sans un enracinement à un territoire, à une langue, à une culture, à une histoire… ; le monde dans laquel nous vivons produit en masse des déracinés qui ne sont attachés qu’à leurs béquilles technologiques, du smartphone aux voitures. Beau monde malsain et artificiel et belle réussite de sapiens dans sa course vers l’anéantissement programmé en vérité.

      1. Petit exercice à M.Olivier Montulet : notre cher hôte emploie le mot de dévolution, je viens de me rendre compte que j’ai utilisé celui d’involution et je suppose que vous connaissez par oui-dire le terme d’évolution puisque Darwin, à l’instarde Freud, est un fruis merveilleux des temps modernes ; donc on vous demande une dissertation sur les crimes du vocabulaire selon les modernes et des moyens de s’en débarasser pour libérer vos « fondamentaux ». A rendre demain sans faute sur cette page du site.

        1. Par ces temps charlatanesques,personne n’est à l’abri de la confusion, donc mon post ci-dessus s’adrassait à M.omnibusactu et non à M.Olivier Montulet, je prie donc à plat ventre ce dernier d’excuser ma coupable erreur, mais, le prie de croire, que je reserai sobre dans ces bacchanales du mensenge à l’avenir.

      2. « L’enracinnement est peut-être le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine. C’est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l’existence d’une collectivité qui conserve vivantscertains trésors du passé et certains pressentiments d’avenir. Participation naturelle, c’est à direamenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l’entourage, . Chaque être umain a besoin d’avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale , intellectuelle, spirituelle, par l’intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie »
        (Simone Weil, L’Enracinement, in Oeuvres, Quarto Gallimard, p.1052)

        1. Strategika51, ne pas confondre la grande Simone Weil avec la moins grande Simone Veil.

        1. Je ne sais pouquoi vous parlez de Weil ainsi. C’est une pure figure de l’abnégation, presque une sainte. Je vais la citer : « Les Juifs, cette poignée de déracinés a causé la détresse de tout le globe terrestre. (…) La tendance des Lumières, XVIII, 1789, laicité, etc, a accru encore infinement le déracinement par le mensonge du progrès. Et l’Europe déracinée a déraciné le reste du monde par la conquête coloniale. Le capitalisme, le tototalitarisme font partie de cette progression dans le déracinement . (…) Les Juifs sont le poison du déracinement » (idem,p.961)
          Bref, dans le livre que je feuillette présentement, une partie est intitulée : l’antijudaisime de Simone Weil. Donc je ne pense pas qu’elle soit tribaliste. Par ailleurs, l’universalisme véritable n’est nullement en contradiction d’avec l’enracinement, bien au contraire. Le déracinement produit un universalisme abstrait, sans contenu et sans saveur. Seul l’enracinement, qui donne des racines puissantes et nourissantes, peut amener à connaitre le différent, l’étranger, l’universel. Un être déraciné, donc sans substance, n’aimera que lui-même, Narcisse qui s’ignore, il sera en perpétuelle quêtte, tel un ennuque, de ce qui lui manque, c’est à dire la Substance ; et couvrira cette impuissance quasi-physique d’un discours vide et abstrait sur les bien-faits de tout un tas de phénomènes modernes ; bref, quoi qu’on fasse, l’Etre nous rattrappe dans notre fuite sur un océan sans bord.

        2. Si Dieu me prête vie, je parlerai de Simone plus longuement demain à tête reposée.

        3. Simone Weil est un MONUMENT (pour le moins, son œuvre est un monument ; il y a rarement eu lucidité et vision aussi compassionelle et pénétrante).

          1. Mea culpa !
            J’ai failli la confondre avec l’autre imposture.
            Je la découvre grâce à Bartleby et à vous.
            Merci.
            Et je l’avoue, je ne la connaissais pas du tout à mon grand embarassement.

    3. Et pourtant dans communauté, il y a commun ; une intention commune qui les rassemble comme un, sans différends entre eux indifférents aux bruits, admettant le grossier, pour le subtil. Ils sont chacun comme ils sont, comme chacun l’entend, chacun est libre de ses actes. Ils ne se croisent pas, le bon sens les rassemblent. Ils se rencontrent, en conformité avec leur attente, définitive. Toutes les Croyances sont orientées vers le même Objet.
      S’éloigner du sujet, afin d’y revenir sans précipitation. La notion a, quand même, plus rapport avec l’acquis et le concept avec ce qu’on en fait.Tout ça ça dépend du caractère, qui se révèle par et dans l’épreuve. Une notion éprouvée est une notion acquise, tandis qu’une notion éprouvante est de l’ordre du mal acquis ; c’est signifiant. Un nom suppose un nommé, un objet un sujet. On peut s’imaginer un concept, conçu à juste raison, à juste fin. La raison est le propre de l’homme, et celle-là n’est pas un vain mouvement, n’est pas destructeur – quand celui-ci a la Foi. Comme la raison mène à la foi comme la foi ramène à la raison.

  7. Cela vous arrive rarement, mais l’approximation et la fragilité argumentaire de ce papier est flagrante. Vos fondamentaux sont sans doute à revoir. Cordialement.

    1. Vous, en revanche, vous devriez réfléchir avant d’écrire n’importe quoi n’importe comment. Ce qui est flagrant, c’est votre incapacité à comprendre un article qui parle de choses fondamentales (entre parenthèses, cette expression « vos fendamentaux » ne signifie rien, les modernes cachent la pauvreté de leur pensée et l’incurie de leur style derrière des tournures vagues, imprécises et qui ne signifient rien) ; donc, maintenant, dites-nous en quoi consiste cette « approximation et la fragilité argumentaire de ce papier » et pourquoi elle serait flagrante selon votre jugement insencé, nous porrons alors en discuter.

  8. Une analyse bien pessimiste, l’ordre actuel va s’effacer certes mais contrairement à beaucoup de région du monde la France peu encore compter sur une solidarité certaine dans des cas de forces majeurs, si effondrement il y a je pense que les campagnes seront plutôt épargnés par la violence. Les centres urbains en revanches seront probablement sous l’emprise de hordes je le concède.

    De consommateurs passif à consom’acteur actif il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent actuellement. Le changement est en route, les bouleversements seront violents mais je doute que la civilisation s’effondre, elle fera sa mue et renaîtra.

  9. La dernière phase de tout effondrement cyclique est le redressement final…, de la même manière et pour la même raison, que la dernière étape de la nuit est l’aurore.

    1. Comme dit Roc, « l’avenir sera terrible » !… ( « Passionnant », qui sait ?… ) Pour le reste , Strategika, vous vous trompez !…. Les jours et semaines qui suivirent la Prise de la Bastille furent riches de travaux intellectuels intenses de la part des philosophes qui avaient donné le Serment du Jeu de Paume à la première des Nations modernes !…
      Et je n’ai pas changé d’avis sur la signification de 14-18 , me ralliant à la définition de Léon Trotsky : » L’insurrection générale [ « massive » ?] des forces du Capitalisme [ libéralisme-fascisme] contre les frontières qu’elles s’étaient elles-mêmes érigées » !.. Ben oui, quand on est sans scrupules, on utilise des … auxiliaires, et puis quand on n’a plus besoin d’eux, on les jette !… Mais les humains ne vont pas facilement à la décharge, à moins qu’un puissant tapis roulant les y entraîne !… Des monstres furent recrutés pour construire et actionner cette machine !… L’opération fut un succès, exterminant les forces vives du genre humain !…
      Mais toutes ces entreprises supposent une structure économique générale à peu près cohérente , avec d’abord une comptabilité saine !… La Triple Alliance a été vaincue en 1918 parce que sa population était réduite à la famine et le III° Reich était avant tout une entreprise de pillage , son alliée japonais n’étant entré dans la danse que lorsque ses réserves de carburant n’étaient plus que de quelques semaines en 1941, suite à l’embargo US !…
      ( Au fait, « oeil » au pluriel se dit « yeux »…)

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