Après 17 années de guerre, les généraux US se sont montrés beaucoup plus professionnels et pragmatiques que leur homologues européens de l’OTAN en Afghanistan : ils reconnaissaient officieusement aux Talibans le statut de belligérants et les admettent quasi-officiellement comme des interlocuteurs politiquement incontournables avec lequel il faudra tôt ou tard négocier pour fixer l’avenir de ce pays montagneux et enclavé d’Asie.
L’administration Trump ne voit aucun obstacle à ce que Washington négocie avec les Talibans avec ou sans intermédiaire (s).
Seul problème : les Talibans ne veulent nullement négocier avec un gouvernement afghan qu’ils méprisent et dont les troupes encaissent défaite après défaite sur le terrain face à l’une des guérillas les plus tenaces et déterminées de la planète.
Des émissaires afghans mais également arabes et pakistanais ont tenté de convaincre les Talibans de s’asseoir autour d’une table de négociations avec le gouvernement de Kaboul et les chefs militaires US dans le pays mais le conseil consultatif des Talibans et les chefs militaires rejettent toute idée de trêve ou de négociations tant que des forces étrangères n’auront pas plié bagage. En d’autres mots, la chute du gouvernement afghan actuel, dominé par la minorité tadjik et l’effondrement de sa structure politico-militaire.
La gestion militaire du conflit afghan relève de plus en plus des prérogatives de sociétés de mercenariat privées dont celles d’Éric Prince, ancien fondateur de Blackwater puis Academy et dont le nom est sur toutes les lèvres à Kaboul.
Les Talibans constituent une force socio-politique non négligeable en Afghanistan et leur capacité de résistance, stimulée par la création d’une économie parallèle exploitant la présence de forces étrangères et leurs routes d’approvisionnement, ont grandement accru leur popularité dans un pays très pauvre et ravagé par une corruption aux proportions astronomiques.
Donald Trump pense que les États-Unis ne doivent pas continuer à dépenser des centaines de milliards de dollars dans ce pays pour un travail pouvant etre assuré par des sociétés ou des armées privées pour le compte de grandes corporations.
Sur le terrain, les Talibans semblent avoir le vent en poupe et la seule chose qui ralentit et dissuade encore leur progression vers Kaboul et les autres grandes villes du pays sont les forces US. La 101ème division aéroportée et des unités des forces spéciales de l’USAF ont dernièrement sauvé la capitale d’un assaut Taliban certain.
6 thoughts on “Afghanistan : les Talibans, en position de force, ne veulent pas négocier”
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A reblogué ceci sur Histoire militaire du Moyen-Orient.
Les USA et leurs valets doivent rester et continuer leurs assassinats dans les pays qu’ils occupent, parce cela va donner des plaisirs à leurs politiciens (e), soldats à depenser leurs frics et se saigner à blanc.