Le verbiage diplomatique multilatéraliste, fastidieux et creux, tel qu’il est pratiqué au sein d’organisations internationales est l’un des plus ennuyeux qui puisse exister et ce n’est nullement un hasard si la plupart des résolutions du Conseil de Sécurité demeurent tellement éloignées de toute réalité que plus personne ne s’encombre à en lire le contenu formaté suivant des conventions fixes.
La Turquie, qui mène une opération militaire à Afrin, en plein territoire syrien et qui joignait sa voix jusqu’à hier aux pleureuses de Washington, Londres, Paris et Ryad sur le sort des terroristes de la Ghouta orientale et d’Idlib, vient d’affirmer qu’elle n’est nullement concernée par la trêve en Syrie, votée unaniment par le Conseil de Sécurité hier.
Bref, l’artillerie et l’aviation du Sultan continuent de pilonner les positions des YPG kurdes mais si possibles les forces gouvernementales syriennes.
C’est pas ce machin chose à New York qui va entraver les gros canons du Grand Turc.
Plus au sud, à la Ghouta orientale, les rebelles ont profité du début de la trêve pour pilonner et attaquer les positions de l’Armée syrienne à la périphérie de l’enclave assiégée.
Le commandement syrien avait ordonné quelques heures plutôt un cessez-le-feu immédiat à l’ensemble des unités, malgré la colère des officiers et des hommes de troupe. La trêve aura duré.
La plus grande localité de la Ghouta orientale, Arbin, est aussitôt bombardée par l’aviation syrienne.
Les terroristes de la Ghouta orientale, rompus aux méthodes de la pègre et des truands (80 % de ces illuminés fanatiques versaient dans la criminalité sous toutes ses formes), s’en sont donnés à coeur joie. Des coups de main, des embuscades, des tirs de mortier, des tirs de roquettes et des infiltrations.
En parallèle, des milices de l’Instance de libération du Levant (HTS) et d’Al-Qaïda viennent de réouvrir les fronts d’Idlib au Nord, non loin de la Turquie et à Deraa au Sud non loin de la Jordanie. C’est une trêve en feu d’artifice !
L’objectif prioritaire des terroristes est de faire intervenir militairement leurs sponsors en Syrie.
Les pays soutenant les terroristes en Syrie auraient pu être francs : ce qu’ils veulent est que Damas s’abstienne de se défendre et laisse toutes latitudes aux terroristes de s’attaquer aux civils et aux militaires ne partageant pas leurs délires hallucinatoires.
Les turcs ont eu au moins le mérite d’être plus honnêtes que les britanniques et les français. Pour une fois…
6 thoughts on “La Turquie pas concernée par la trêve en Syrie, les rebelles également…”
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Je l’ai déjà dit une ou deux fois sur des précédents Com.
Les turcs vont non seulement rebrousser chemin par la force chez eux .
Mais une partie de la Turquie sera amputé d’une partie de son territoire.
Elle subira ce qu’elle voulait faire subir aux autres.
L’effet boomerang.
A reblogué ceci sur Histoire militaire du Moyen-Orient.
Au temps des Croisades, les Turcs ( Seldjoukides notamment …) ont mis aussi à mal les magouilles des différents protagonistes ( Byzantins, Arabes, etc…), tout en étant aussi fourbes qu’eux !… Sans compter l’épopée de l’immense Saladin, sultan ( d’origine Kurde ) de l’Egypte, sorte de Poutine de son époque ….
Encore une affaire qui ne va pas arranger les relations entre la Turquie et l’Europe :
https://www.romandie.com/news/ZOOM-Ankara-reclame-l-extradition-d-un-haut-responsable-kurde-syrien-arrete-a-Prague/893524.rom
L’Actu à la carte du 25/02/2018